Si un jour quelqu'un a dit qu'il fallait privilégier le nécessaire au confort, il avait tord ! Oui messieurs, ou mesdames. Le confort, il n'y a que ça de vrai, ça et rien d'autre. Le nécessaire ... On en trouvera toujours quelque part, pas comme le confort qui se cache et attend d'être trouver et y'a pas à dire, c'est un excellent joueur de cache-cache. C'est ce que Nous avons observé en ce monde. Croire ou ne pas à croire cela, c'est à vous de voir mais Nous, on sait ce qui est vrai ou pas vrai. Vous en voulez la preuve ? Voici une preuve : Nous savons ce qui est bon pour vous, le contraire était-il vrai ? Bien sur que non. Nous vous sommes inconnus. Nous sommes des êtres qui vous sont bien supérieurs, en tout point, sans oublier les virgules. Mais les ignorants ne peuvent voir ce qui est juste. Aveuglés par la jalousie qui vous occupe, vous êtes et vous resterez des ignares et des déchets de la société. Des ... infâmes ver de terre que Nous devrons remettre sur le droit chemin. Et comme des millénaires auparavant, vous êtes inférieurs avez besoin d'un miracle pour voir la lumière. Cette lumière, c'est Moi, Hitori, Mod Soul de la coalition des Mod Soul que J'ai fondé, qui va vous montrer le chemin vers l'Illumination. N'ayez pas honte de votre dévotion et reprenez tous en chœur : Louez soit les Mods Soul.

Parcourant actuellement la petite ville de Karakura, J'étais l'un de ses pionniers de la civilisation, que dis-Je ? J'étais tel l'examinateur observant l'état des dégâts comme on pouvait examiner les dégâts après une inondation. Enfin bref, Je me baladais ici et là en profitant de la probable douceur des lieux. J'avais déjà repéré quelques lieux importants ou tout du moins, agréable pour Ma bonne personne. Entre autre, il y avait ce petit parc, pas loin de là, un endroit paisible bien que trop bruyant, oui oui, c'est possible. Paisible en général mais bruyant à cause de ces couples jeunes et insouciants incapables de se taire deux secondes et de s'oublier pendant trois dixièmes de ces même secondes. Collés l'un à l'autre comme un chewing-gum collé sous une table, ces couples d'écervelés avec pour habitude de Me casser les pieds. Il y a aussi la rivière, endroit sympathique avec une belle verdure, de l'eau, de beaux reflets et tout le pataclan mais ... Ces crétins avaient osé laisser leur animal de compagnie faire sur la rive. Un blasphème honteux qui Me répugnait. Enfin bref, tout cela Me lassait un peu, aussi avais-Je décidé d'aller un peu ailleurs, voir comment ces humains vivaient chaque jour qui se levait et comme disaient certains crétins "que Dieu fait". S'ils savaient ... S'ils savaient que Dieu était parmi eux, prenant pour seule apparence une petite peluche de vingt centimètres à peine. Comment réagiraient-ils ? Je M'étais posé cette question par bien des fois sans jamais chercher de véritable réponse, pourquoi ? Simplement car Je n'avais guère envie d'être idolâtrer ainsi. Imaginez seulement voir des pingouins partout ... Classe, oui, un peu trop pour Moi, après tout, ne suis-Je pas modeste ?

Posé sur le toit d'un bâtiment du centre-ville, en plein quartier commercial ou que sais-Je, J'observais d'un œil distrait ces petits bipèdes, créatures primitives qui n'avaient que trop peu de droits pour vivre ainsi. La plupart Me dégoutait, une minorité M'enchantait, un fragment M'attirait. J'étais en ce monde depuis quelques années, une peut-être deux, mais Je M'étonnais toujours de ce que je pouvais bien voir en ce bas monde. Le vent soufflait et Je restais là, silencieux à observer ce petit monde attendant que quelqu'un se démarque du reste ou que quelque chose arrive. Un petit amusement qui changerait l'attente de cette journée ... Ennuyeuse ? Oui, c'était le mot.

On sait ce qu'on perd mais on ne sait pas ce qu'on gagne. Par plus d'une fois J'avais pu expérimenté cette maxime, une fois encore ce fut le cas. Si quelques instants J'avais ardemment hurler, intérieurement, Mon ennui, Je venais à peine de le regretter car à l'instant même, ce n'était pas très réjouissant non plus. Je M'étais, en quelques instants, retrouvé encerclé, encadré, entouré, enfoui, enlevé, séquestré, gardé contre Ma volonté et que sais-Je encore, par des bras inconnus, un torse vraisemblable féminin, quoique, et une tête. Je ne l'avais pas vu venir celle-là, ce câlin Me répugnait, me dégoutait, Me hérissais le coton et j'en passe. Je ne savais qui faisait ça ni pourquoi. Ce que Je savais c'est qu'un ou une débile Me prenait pour un petit truc qu'on appelait peluche et Me serrait contre lui, ou elle, comme un gamin de trois ans et quatre mois. Le mieux dans tout cela, c'était que, cet inconnu, passez au féminin si nécessaire, ne se rendait, apparemment pas compte de l'endroit où on était, absolument pas. Encore un gamin insouciant élevé par des parents irresponsables. Non mais Je vous jure, quelle gamin irait sur le toit d'un magasin ? Pour une peluche debout sur le rebord d'un toit ? Bon, d'accord J'étais irrésistible, admirable, beau, intelligent et tout le pataclan me résumant comme étant parfait, mais tout de même ! Tout de même ... On ne grimpe pas sur un toit comme ça.

Aussi brave et réactif que Je pouvais être, il M'avait fallu pas moins de quatre secondes et deux centièmes pour Me remettre les idées en place. Et bien quoi ? Ça se voit que vous n'avez jamais été "peluchonner". C'est déroutant ce genre d'affection, enfin, de fanatisme aigu associé à un manque d'attention et d'affection de la part de son entourage. Oui enfin, qu'importe, ce que Je n'aimais guère c'était cette même marque d'attention qui, si j'avais été capable de respirer, M'aurait étouffé, et pas qu'un peu. Gigotant pour Me sortir de cette tenaille plutôt impressionnante, Je Me dépatouillai pour lui filer entre les doigts et M'éloigner rapidement retournant sur le rebord en poussant des jurons dans Ma barbe que je n'avais pas. Enfin libre, Je pus voir l'auteure, car oui J'avais la réponse, de ce méfait. L'observant d'un œil mauvais, Je lui pointai l'une de mes palmes rembourrées sur elle d'un air accusateur et ne tardai pas à M'exclamer d'une vive voix, d'un ton accusateur, elle allait savoir que Je parlais ? E alors ? Je vais pas Me taire face à un tel geste, non mais.

Et toi, oui toi là, la cruche avec ton air de Robocops, t'a pas honte de faire ce que tu viens de faire ? On agresse pas les gens comme ça, non mais oh ? T'a un boulon qu'à sauté ou quoi ? Que Je ne t'y reprenne pas non d'une banquise fondue.

Oui bon, d'accord Je M'explique, bande d'ignare. Pourquoi je parlais de Robocops et de boulons ? Bhé fallait que la voir, elle avait l'air de ces parties pour jouer les princesses de guerre, non, absolument. En parlant de ça, fichtre !!! Ce que J'avais sous les yeux Me coupaient la chique. Elle volait, non, elle lévitait. Mais quelle était cette histoire encore ? Elle lévitait, comme ça, l'air de rien genre "hey, dites, quelle heure est-il ? Hein ? Je vole, à ça c'est pas grave, il est quelle heure donc ?" Non mais Je vous jure ! Vous avez beau être capable de voir de tout dans votre vie, ce soir de truc vous laisse pantois. Enfin, personnellement, Je ne pouvais Me laisser distraire comme ça, non, bien sur que non, J'avais une leçon à lui donner après tout. Enfin, une leçon ... Quelle leçon ? C'était pas à Moi de le faire après tout, cette gamine était pas la Mienne à ce que Je sache. Enfin, le hic dans tout ça, c'est qu'il y avait quand même un problème. Je sentais de l'énergie spirituelle dans le coin, et pas qu'un peu, enfin ... Si, mais Je sentais que ce n'était pas le tout, comme l'iceberg qui se cache, ce grand coquin. Enfin, quoiqu'il advienne, que dis-Je ... Quoiqu'il en soit, Je dus Me faire violence pour Me calmer et avoir les informations que Je cherchais. Tiens, Je cherchais des informations ? Vous Me l'auriez dit deux secondes plutôt Je ne l'aurais pas cru. Enfin qu'importe, cette gamine, si tentée était-elle bien une gamine, avait un air particulier, Indochine serait content tiens, que Je Me devais de trouver. Pourquoi ? Simplement car j'étais Hitori, Premier du nom, Roi de Karakura et l'Empereur de la Marche. Enfin bref, il fallait bien que Je pose Ma fameuse quesion :

Et pis t'es qui pour venir comme ça sur les toits ? Tu sais pas que c'est dangereux ? Si tu penses te suicider, trouve toi un autre toit, non mais. Tu connais pas les règles de bonnes conduites à adopter sur les toits ? Allez oust.

Finalement, était-ce vraiment une question ? Probablement pas, même si cette fille était bizarre, Je préférais grandement resté seul et tranquille sur Mon petit toit. Non mais ... Jamais plus de deux sur un toit, c'est ça la règle d'or d'un voyage sur le toit. Ces jeunes alors ...

On pouvait vraiment dire que deux choses étaient certaines à cet instant. La première, qu'il était absolument impossible d'être peinard une journée entière sans qu'un évènement perturbateur ou un chieur n'arrive à se caser dans les 24 heures de ladite journée. La deuxième était que rien n'était plus douteux et incertain que l'apparence des choses se révélant trompeuses dans bien des cas. L'exemple actuel représentait les deux cas de figure, à savoir une créature Hollifiée dont la quiétude la plus complète fut perturber par l'objet à l'origine de ce même moment de repos et de recueillement. Ainsi, alors qu'elle se trouvait encore prise dans ses pensées réconfortantes la petite masse cotonneuse entre ses bras croisés elle sentit quelque chose gigoter auprès de sa poitrine venant intentionnellement ou non tâter et palper ses seins. Revenant lentement à la réalité, ses sens reprirent lentement leurs droits et alors que son ouïe fut restaurée elle perçut des petits cris étouffés dont la provenance se trouvait entre entre ses mains, serrée contre son torse. Se débattant de plus en plus, la chose commença lentement mais sûrement à se dégager malgré le fait fait que Zwölf un peu prise à froid avait intensifier son emprise. Et soudain, patatrac. La peluche réussit à prendre la clef des champs s'écartant rapidement alors que numéro 12 tenta dans un dernier mouvement de la rattraper en tendant le bras. Elle ne fit que l'effleurer très légèrement, passant son doigts à la surface de son bec mou. Prenant ses distances, la petite créature se posta au rebord du toit fixant l'Arrancar de ses deux yeux étonnamment expressifs pour de simples petites mirettes factices poussant au passage quelques couinement étouffés semblables à des jurons. Curieuse bestiole que celle qui se tenait en face de Zwölf à cet instant précis. Le regard haineux, malgré un œil on ne peut plus vide de tout détail précis, et la patte tendue dans la direction générale de la personne lui aillant infliger l'un des câlins les plus profonds de sa vie. Petit, haineux et sur-vitaminé, ce pingouin c'était vraiment de la dynamite. Quel pouvait être le secret qui se cachait derrière une telle apparition? La curiosité de Zwölf était à vif, et alors qu'elle se rapprochait lentement mais sûrement vers le volatile en flottant de tout son long la bestiole se mit à converser sur un ton pour le moins tranchant.

"Et toi, oui toi là, la cruche avec ton air de Robocops, t'a pas honte de faire ce que tu viens de faire? On agresse pas les gens comme ça, non mais oh? T'a un boulon qu'à sauté ou quoi? Que Je ne t'y reprenne pas non d'une banquise fondue. "

Incompréhension totale oblige, la petite continua à se rapprocher, se tapissant auprès du sol à la hauteur de son bruyant compagnon. Elle avait beaucoup de mal à comprendre certain termes utilisés par ce jouet sur pattes, penchant lentement sa tête sur le côté en signe de l'impossibilité qu'elle avait d'appréhender les paroles lui étant adressées. Elle ne le lâchait cependant pas du regard un seul instant, clignant le moins possible des yeux par peur de le voir s'envoler à jamais laissant son arme gigantesque là où elle était pour éviter de faire peur à l'animal. Patiente et posée, elle bougeait de plus en plus lentement levant son bras pour venir toucher le front de la bestiole du bout de son doigt accompagnant le geste du très légère impulsion alors que le volatile n'avait pas remanier sa position le moins du monde, pointant toujours du...du bras oui le visage de numéro 12. Geste tout a fait enfantin et innocent d'une créature découvrant le monde à son rythme. Puis, ramenant son bras auprès de l'autre empiétant sur le trépieds de ciment où était poster le pingouin qui continua son plaidoyer.

"Et pis t'es qui pour venir comme ça sur les toits? Tu sais pas que c'est dangereux? Si tu penses te suicider, trouve toi un autre toit, non mais. Tu connais pas les règles de bonnes conduites à adopter sur les toits? Allez oust."

Désormais assise sur le sol froid et rugueux, ses pieds ramenés vers l'arrière et penchée vers son compagnon elle daigna enfin lui proposer une réponse quelconque à ses diverses interrogation même si ses dernières paroles n'en étaient pas vraiment. Les yeux à moitié fermés, elle prononça ses dires aussi froidement et neutralement que d'usuel.

"Identité...Je suis une entité nommée Zwölf, je suis une Arrancar.....Dénomination, Secunda Espada.......Qu'est-ce qu'un Robocop, monsieur le pingouin?" dit-elle, les derniers de ses mots se faisant plus doux

Et elle recommença à nouveau à tâter le front de l'objet de son attention du out de son doigt avec la plus grande des suretés. On ne l'aurait pas dit mais son cerveau marchait à 100 à l'heure derrière, cherchant une explication rationnelle à l'apparition si singulière qui s'était opérée devant elle étant on ne peut plus désemparer par le fait que la configuration actuelle de ses données ne parvenait à aucune conclusion logique. Pas simple quand on ignore l'existence des Mods Souls, ces petites âmes artificielles construites pour le combat à l'origine. Sa curiosité sans borne la poussait à vouloir en savoir plus, à vouloir percer son secret et étrangement à le prendre dans ses bras, le câliner, lui frotter sa petite tête et....Huhum, enfin vous voyez ce que je veux dire. Ses émotions commençaient à se révéler et influer sur son comportement, instable situation pour le petit être qui avait provoquer ce conflit d'intérêt entre sa quête de données et son fort intérieur muselé. Toujours aussi proche, elle continua de parler, désirant mettre les choses au clair se trouvant dans une impasse.

"Manque de données pour identification~.........Veuillez vous identifier immédiatement je vous prie"

Crénom !! Mazette, saperlipopette, sacrebleu, fichtre, nom d'un bonhomme en mousse et que sais-Je encore. Cette gamine venait de Me dire, qui elle était et bon dieu qu'elle ne semblait pas être n'importe quoi. Bon J'étais pas un expert en paléontologie ou en Je-sais-plus-quoi, mais tout de même, Je savais ce qu'était un arrancar, enfin, approximativement. Selon ce que J'avais pu entendre, les arrancars étaient des êtres vivant au Hueco Mundo, supérieur aux Hollows, il s'agissait d'être plus complexe qu'un simple hollow, enfin, un truc dans ce genre. Moi et l'espèce animale ... Quoiqu'il en était, elle semblait vouloir se dénommer Zwölf et semblait être la Secunda Esapada. Qu'étai-ce ? J'en avais aucune idée mais c'était pas un soucis, n'est-ce pas ? Après tout, forte ou faible, elle pouvait toujours tâter de Ma fureur si jamais elle tentait quoique ce soit, après tout, J'étais ni un souffre douleur, ni une vulgaire peluche mignonne et tout le reste, J'étais Moi, Hitori.

Après l'avoir entendu, enfin, à moitié entendu, Je pouvais dire que soit les habitants du Hueco Mundo étaient tous stupides, soit qu'ils n'avaient pas la télé ou qu'ils sortaient trop peu. Sans blague, elle ne savait pas ce qu'était Robocop. Ces jeunes ne connaissaient donc rien de rien ... Bon, d'un côté c'était pas plus mal, un mort vivant,p lus mort que vivant, qui devient une boite de conserve, c'était peut-être original mais pas très enthousiasmant au niveau du scénario. Un bon petit navet s'accompagnant d'un petit poireau et d'une tomate pour une bonne soupe, au lait, comme le producteur d'ailleurs. Bref, Voila qu'elle me demandait ce qu'était un Robocop. Bon, ça encore, ce n'est pas si grave, par contre, M'appeler "Monsieur le Pingouin", c'était un peu ... inconcevable. J'étais pas un pingouin J'étais un Mod Soul dans un corps de peluche ... M'enfin, quand on ne sait pas marcher, on ne sait pas grand chose d'autre n'est-ce pas ? Bon, être inculte, ça passe encore mais Me prendre pour un vulgaire objet qu'on pouvait tâter comme ça, non merci. Fallait que Je M'éloigne encore, mais où ? Un vide de quelques centaines de mètres, un gamine sans cervelle aussi bête qu'un dromadaire apprivoisé et rien d'autre ... Les choix ne Me plaisaient guère ... Je ne pouvais donc que supporter en gesticulant pour éviter au maximum ces assauts répétés, un véritable petit jeu pour Moi, quelle détente, je vous jure ...

J'eus bien envie de lui répondre qu'un Robocop c'était le premier modèle dont elle était issue mais de deux choses l'une, elle ne M'avait pas laissé le temps de lui dire ça et elle semblait loin d'être comme Robocop, oui bon, ça fait deux choses complètement différente, mais on s'en moque espèce de mollusque. Quoiqu'il en était, cette arrancar semblait un peu écervelé et ça ne pouvait, très certainement que m'aider à me tirer de cette situation non ? Comment ça non ? Espèce de ... Bref. Je suis poli Moi, aussi, quand elle me demanda de "m'identifier" Je ne pus que répondre, après tout, nul ne devait ignorer Mon existence, autrement, ils n'étaient pas dans l'actualité des évènements ou étaient tout simplement trop stupide pour voir une évidence. Bref, ce fut d'un ton moins ... accusateur que Je lui répondis en prenant une pose digne d'un plus grand héros, enfin que dis-Je, une pose qu'un héros M'a piqué.

Moi ? Je suis Hitori, Premier du Nom, Roi de Karakura et l'Empereur de la Marche, Mod Soul survivant d'un monde détruit et tout ce qui se rapporte au compliment ou à la beauté. Et oui chérie, je suis comme ça, faudra t'y faire.

Qui a dis que j'ai déraillé que Je l'eunuque ? ... Mais tu va t'arrêter de t'arrêter sur les détails ? Espèce de Croustibat va. Bref, où en étais-Je ? Ah oui, dans ma présentation. Bah elle était finie en fait. J'avais tout dit, enfin non, mais dire tout ce qui Me concernait serait très certainement trop long. Il fallait, comme toujours Me concernant, abréger pour épargner la pauvre cervelle de Mes interlocuteurs. E puis, J'avais une autre question qui Me titillait l'esprit, qu'est-ce qu'une arrancar faisait là ? Elle devait pas rester au Hueco Mundo ? Elle serait venu, telle une fan rejoindre son idole ? Non, tout de même pas, Je sais que Je suis génial, mais tout de même. Bref, il fallait bien que Je lui demande, reprenant donc Ma voix simple mais pleine d'énergie, Je la questionnai :

Et donc tu es une arrancar ... Et tu fais quoi à Karakura ? Enfin, ici là, sur ce toit ?

Pour une fois, Je restai simple, mais la prochaine fois ne taille point la haie sans sécateur ou tu y passera la nuit ... En gros, fait gaffe à tes miches ma biche parce que ça risque de faire mal. Enfin bref ...

Je ne savais si tout les arrancars étaient ainsi mais pour l'heure, J'avais l'impression de parler à un ordinateur sur patte. Enfin, sur patte ... Un bien grand mot quand on savait que celle-ci se baladait en flottant tel le fantôme du Louvre. Le mieux dans tout cela c'est qu'elle n'avait aucune idée de pourquoi elle était là. "Information indisponible", une réponse inutile doublée d'une ânerie cybernétique. Aucune réponse logique ... Mais comment c'était possible ? Comment on ne pouvait pas savoir pourquoi on était là ? Bon, d'accord ça pouvait arriver pour les humains de pacotilles sans un brin d'intelligence dans le caillou, mais tout de même. De là à ce qu'un arrancar, espada de surcroit, ne sache pourquoi il était là, c'était comme un chasseur se retrouvant dans une réserve naturelle. C'était un peu ... impossible ou alors, "indélicat". Enfin, J'avais vu pas mal de chose dans Ma "courte" vie, alors cela ne ferait que se rajouter à la longue liste, rien de plus.

Mais là n'était pas le plus beau, non, loin de là, le plus merveilleux, le plus fantasmagorique, le plus phénoménale, le plus dantesque, ce fut cette demande légèrement stupide digne des plus grandes fan d'un quelconque genre. Non, il ne s'agissait pas d'une demande d'autographe? Il s'agissait d'une demande digne des plus petites gamines aussi plate qu'une planche à pain et aussi vide qu'un paquet de chips. Elle, Secunda Espada, membre important du Hueco Mundo, considérée, vraisemblablement, comme l'une des plus puissantes arrancar, venait de Me demander, à moi, Hitori, Mod Soul solitaire, Roi de Karakura et Habitant d'une peluche venue de la banquise, si elle pouvait Me prendre dans ses bras. Une demande comme Je n'en avais jamais vu ou entendu, non vraiment. On M'avait tripoter, embrasser, jeter, rattraper, shooter, pris pour cible avec des objets de seconde zone, oublier, laver à coup de machine à laver -horrible au passage- . On M'avait aussi pris comme doudou sans Mon consentement, prêter à quelqu'un, confier à Moi pendant des heures et tout un tas d'autres choses dans le domaine de l'horreur que Je tairais, mais on ne M'avait jamais demandé de Me prendre dans ses bras. On l'avait déjà fait, mais jamais demandé ... Il faut l'avouer, sur le coup, Je fus pris de court.

Je cogitai pendant un rapide temps. C'était soit oui, soit non. Sauf qu'un non entrainerait surement une suite pas très enviable tout comme le oui, en fait ... Soit Je me prenais des coups de Je ne sais trop quoi, soit J'étais pris dans l'étreinte de cette arrancar et n'en ressortirait pas avant des heures et des heures. Étouffer pendant ce même temps et ne rien servir d'autre que simple doudou sans aucune autre utilité. Franchement, le choix n'était guère satisfaisant. Enfin, oui, il y avait cette possibilité que, même si Je refuse, elle ne Me fasse rien. C'était une possibilité que Je ne voulais tester. Une arrancar pouvait déjà faire mal alors une Espada ... Non merci. Enfin, bon, il fallait bien décidé, d'un moment à l'autre elle allait s'impatienter. Pour ... ou Contre ... Je cogitai encore un temps quand J'eus une idée de génie. Si J'acceptais ce câlin gargantuesque qui se prévoyait, Je pourrais toujours aller faire un tour dans le Hueco Mundo non ? Enfin, elle serait plus enclin à M'aider à y aller et à Me protéger dans en cas de besoin non ? Une idée un peu farfelue qui me plaisait assez. Non pas que servir de casse-croute pour hollow Me plaisait mais repérer les lieux étaient une bonne chose. Plus encore, si J'y allais et connaissait le terrain, J'aurais un Joker dans ma poche lorsque Je rencontrerais un shinigami, même si J'espérais ne jamais être face à face avec un shinigami trop consciencieux. Après tout les Mod Soul devaient être détruit depuis des années, J'étais encore en vie. Un détail qui clochait non ? Enfin, dans l'idée, si jamais Je rencontrais un Dieu de la mort, Je pourrais offrir Mes informations contre Ma survie non ? C'était une proposition honnête et raisonnable, enfin, selon Moi. Mais bon, si pour Moi ce l'était, ce serait pour le reste, J'étais Hitori après tout, et pas n'importe qui.

Me préparant psychologiquement à Me faire serrer dans des bras puissants et contre un corps féminin, Je soufflai un instant. Que fallait-il ne pas faire pour être quelqu'un ... Franchement. Enfin bon, ainsi étaient les choses non ? Soupirant finalement, Je regardai de nouveau ce qu'était cette arrancar. Prenant la parole en la regardant droit dans les yeux, Je lui expliquai le marché qu'elle ne pourrait qu'accepter, autrement, adieu le câlin et bonjour la fuite.

Bon .. Ok mais à une condition. Après on fera un tour au Hueco Mundo, J'ai des affaires à régler là bas. Capish ? Un câlin contre un tour, sécurisé bien sur du Hueco Mundo. Si t'es pas d'accord, adieu le câlin. Alors ?

Pour une arrancar amatrice de peluche ou de coton ou encore d'animal, qu'était un tour du Hueco Mundo contre un câlin ? Rien, assurément. J'étais quasiment certain qu'elle accepterait, après tout, J'étais irrésistible non ?

Tout était paré, tout était ok, c'était parti, l'arrancar avait accepté la proposition et le Mod Soul que j'étais allait pouvoir visiter le Hueco Mundo. C'était pas mal comme exploit non ? Être capable de visiter un monde dangereux en toute sécurité pour un bout de coton de moins de trente centimètres. Enfin, il faudrait se retenir de crier "un petit pas pour l'Homme mais un grand pas pour l'Humanité" une chose qui serait difficile surtout lorsqu'on avait le sens de l'humour. Enfin ... Pour l'instant, il fallait peut-être patienter un peu, le Hueco Mundo était certes à portée de main mais je n'y étais pas encore. Il fallait attendre encore un peu, histoire que la Secunda Espada se lance dans le machin chose truc muche et nous y mène. Ce qui pour le moment semblait paisible et facile à faire, grossière erreur ...

Sans prévenir garde, elle décolla, oui elle décolla, et s'enfonça dans les airs en se moquant éperdument de la gravité. Un peu plus et on aurait cru que nous étions partis pour l'espace. Mais ce ne fut pas le cas, heureusement. Non, nous fûmes bel et bien au Hueco Mundo, après quelques records de vitesse explosés, mais nous étions bien. J'avais pu être collé dans ses bras et bel et bien positionné, j'avais été secoué par toute cette vitesse. Quand on se téléporte, la vitesse n'existe pas, alors se prendre quelques kilomètres par seconde, ça fait mal, même si théoriquement je ne peux pas ressentir de douleur physique ... Enfin, quoiqu'il en soit, le fin mot de ce court acte est que si j'avais pu, j'aurais été décoiffé par ce voyage court et rapide, sans faire un jeu de mot bien sur.

Le Hueco Mundo était comme on me l'avait écrit auparavant, vide de toute vie et triste à voir. Il manquait très certainement un décorateur ou un animateur dans ce trou perdu. Enfin, là n'était guère le plus important, ressemblant à un énorme bac à sable pour des millions de personne, il semblait y faire nuit de jour comme de nuit ... Oui, je sais, étrange expression mais comment le dire autrement ? Le ciel semblait être assombrit par des nuages qui ne voulaient quitter leur place, squattant ce ciel en permanence sans laisser la moindre trace d'un quelconque rayon de soleil. La végétation, si on pouvait appeler ça ainsi, était aussi inespéré que laide et sans intérêt. Des brindilles par-ci par-là sans aucune vigueur et ne dépassant pas les deux mètres. Et là encore, on se demandait bien comment ce genre d'ignominie pouvait être ici surtout au vu de l'eau qui semblait inexistante. Enfin, pour finir sur ce portrait de ce fade endroit, il y avait un vaste bâtiment blanc, presque aussi imposant qu'une chaine de montagne ou de je ne sais pas trop quoi. Énorme et blanc, les deux seuls adjectifs qu'on pouvait lui attribuer. Ne ressemblant à rien de plus qu'un amas de brique ou de béton ou d'un autre matériel de construction, il n'y avait aucun style, aucune impression, aucune décoration, il était là, juste là, il servait à quelque chose et c'est tout. Son propriétaire devait être un adepte de cette fameuse maxime parlant de préférer l'utile à l'agréable. Là, on pouvait même dire que c'était un cas extrême ...

Enfin, l'aventure, ou la mésaventure, à voir, ne se finissait pas là. Alors que j'observais le tout avec un œil attentif, je pus voir, avec une joie sans égale, un hollow qui voulait me prendre pour son petit déjeuner ou son repas du soir, comme vous préférez. Cette horrible face de poulpe ou de calmar, à voir là encore, semblait avoir son estomac légèrement plus gros que son cerveau. Cet imbécile s'était lancé, mâchoires en avant vers moi en oubliant la "dame" qui m'accompagnait. Erreur fatale face de poulpe. Tranché en deux, il partit en nous laissant un cadeau de bienvenue, une petite giclé de sang qui nous aspergea, moi et mon accompagnatrice de long en large. Plus rouge que jamais, nous aurions attiré tous les taureaux de la Terre si nous avions été sur Terre. Un peu poisseux, je me sentis mal à l'aise, comment on pouvait se sentir à l'aise avec du sang sur soi quand on était une masse de coton absorbant tout et n'importe quoi tant que cela est plus ou moins liquide ou collant ? Enfin bref, puisque nous nous dirigions vers ce gros bâtiment tout moche, on pourrait très certainement trouvé de quoi me nettoyer, n'est-ce pas ?

Comme toujours, j'eus raison. Plus énorme que jamais lorsqu'on entrait dans ce bâtiment, je pus voir l'intérieur de ce machin monumental. Toujours observateur, je pus constater la taille de l'endroit et plaindre les femmes de ménage, la poussière et les tâches, ça devait aller sur ses murs blancs et aussi grand que ma splendeur. Slalomant au hasard des couloirs que je ne connaissais pas, la Secunda espada arriva rapidement là où elle voulait aller, dans ses quartiers, très probablement, et me déposa sur le sol où je fis quelques pas, sentant mes jambes de bois résonner sur le sol qui semblait être du marbre. Je pris de la hauteur sur un meuble qui semblait être assez vaste pour mon petit popotin et m'installai tranquillement, observant l'arrancar qui m'avait amené ici. Maintenant que je l'étais, il fallait bien que je récupère des informations non ? La reconnaissance des lieux, c'est bien, mais pourquoi se fouler la cheville lorsqu'on pouvait user de sa langue ? D'une voix simple et curieuse, ainsi donc bien différente de lorsque nous étions sur Terre, je lui demandai :

Alors dis moi, tu es seule ici ou t'a d'autres camarades ?

Une première question qui allait me renseigner suffisamment pour prendre les dispositions nécessaires quant à mes plans de conquête. Moi fou ? Avez-vous déjà vu un dirigeant censé ? Bien sur que non. Il faut être fou pour se lancer dans une conquête, alors taisez-vous un peu bande d'ignares. Enfin bref, il me fallait cette première réponse, avant même d'être nettoyer de ce sang dégoutant et poisseux.

Arrancar ... Arrancar ... Fichtre et foutre, ce mot ne me disait rien, rien du tout. J'avais beau l'avoir utiliser une fois ou deux, mais de là à savoir ce qu'il définissait réellement. Faire croire qu'on connait quelque chose et se retrouver au plein cœur de cette même chose, c'est quelque chose, je peux vous le garantir. À entendre mon interlocutrice, ce mot semblait naturel, présent dans leur "culture" depuis des générations. Ce naturel et cette simplicité me laissait entendre que cela avait quelque chose en rapport avec le Hueco Mundo. Je savais déjà que les Hollows vivaient au Hueco Mundo, était-il donc possible qu'il y ait bien plus que quelques Hollows en ces terres désolées ? Apparemment, c'était plus que possible. Mais le plus important n'était pas la véritable nature de ces Arrancars, certes ils avaient leur importance, mais le plus important à mes yeux étaient ce nombre. Qu'importe ce qu'ils étaient, leur nombre, dépassant probablement le millier était inquiétant, très inquiétant. Comment un bâtiment pouvait abriter autant de monde ? Non, comment autant de créature tel que les Hollows ou ce qui y ressemblaient pouvaient cohabiter ? Non, il avait plus important encore que le nombre. Tous ces Arrancars étaient-ils en cohabitation parfois conflictuelle ou étaient-ils en parfaite harmonie, prêt à travailler main dans la main et à mener une offensive quelconque ou même une invasion ? Plus j'y pensais et cela n'était guère réjouissant.

Malheureusement, lorsqu'on est ce que l'on est, beau, attirant, exceptionnel et irrésistible dans mon cas, on a pas vraiment le temps de penser à tout cela. Non, à peine prenons nous un peu de temps pour souffler que le prochain obstacle survint. Une énième difficulté que la vie nous balance, jalouse de notre être si parfait. Dans le cas présent, pour moi, être de petite taille que l'on ne pouvait se retenir d'aimer, cette prochaine ... Difficulté était l'amour d'un être doté d'énergie spirituelle. Oh, les petits malins diraient que ça a commencé depuis quelques temps déjà. Ces petits malins pourront juste aller se défenestrer du cinquantième étage en dansant la tektonik car ils n'ont pas idée de ce que l'amour peut pousser à faire. Amour débouche sur affection, affection débouche sur attention, attention débouche sur délicatesse, délicatesse débouche sur ... Plein de chose. Dans le cas présent, cette affection, attention, délicatesse et je ne sais quoi, m'avait mené dans les bras de cette Zwölf. Oh oui, encore une fois, à croire qu'elle avait perdu la tête et tout sens de la bienséance. Oh, le mieux était encore lorsqu'elle fit un tour sur elle même, m'offrant un tour de manège gratuit, qui m'aurait fait tout rejeté si j'en étais capable physiologiquement. Mais là ne fut pas le plus pire. Non, voila qu'elle voulait lui faire prendre un bain. La malheureuse, elle n'avait pas idée de ce qu'elle voulait faire.

Subjugué par ce qu'elle allait vouloir me faire, je restai le bec cloué, laissant mes deux grosses billes qui me servaient de yeux la regarder chantonner. Pour les ignares, partie explication : Le Mod Soul a deux grosses horreurs : les Shinigamis, ces êtres qui se prennent pour des Dieux et qui, jaloux de notre puissance, a voulu nous exterminer et l'eau. Oui l'eau et le premier qui me traite de malpropre je lui enfonce cette savonnette dans la gorge. Nous Mod Soul, on ne sait pas vraiment nager. Enfin, c'est notre nature, mais imaginez vous dans le corps d'une peluche. Vous avez déjà essayez de mettre une peluche dans une baignoire pleine vous ? Je vous raconte pas le résultat ... Bref, pas d'eau pour nous. Et grâce à vous, bandes d'ignares, le temps que je ne reprenne mes esprits, j'étais déjà sur le rebord de la baignoire, avec derrière moi, une bonne dose d'eau chaude qui allait être comparable à des chatouilles faites avec un râteau. Enfin, fallait que je me sorte de là. Et comme la Providence est toujours à mes côtés, logique quand on l'a acheté pour quelques billets, je vis une issue. Ma très chère adoratrice avait le dos tourné, occupé à se dévêtir se préparant à prendre ce bain. Contrairement à tous ces pervers qui auraient déjà fantasmer sur le fait de prendre un bain avec le sexe opposé, je pris mes jambes à mon cou, préférant fuir bien loin. Je m'arrêtai néanmoins sur le pas de la porte, me préparant néanmoins à m'enfuir de nouveau. Interpellant mon adoratrice fanatique, je pris la parole d'une voix désabusée et, pourquoi pas, presque survoltée :

Mais que tentais-tu de faire petite sotte ?! Me faire prendre un bain ? Tu ne sais donc pas que j'ai horreur des bains ? Tu devrais le savoir pourtant.

Je savais bien qu'elle ne pouvait pas le savoir, dans sa tête, je ne représentais surement qu'un vulgaire volatile extrêmement doux et non un Mod Soul dans un corps de peluche. Quoiqu'il en était, j'étais toujours poisseux de sang et même si je m'en accommoderais bien un jour où m'en débarrasserais un jour de pluie, je sentais ce danger d'être forcé à prendre ce bain. Me préparant donc à m'enfuir vers la pièce principale puis les couloirs de ce palais, j'attendis la réaction de mon interlocutrice un tantinet dénudée.

Alors que je venais de finir de parler, pour ne pas dire hurler, sur les intentions de l'arrancar qui m'avait ramené jusqu'au Hueco Mundo, je compris rapidement que j'aurais peut-être dus baisser d'un ton ou tout du moins, parler calmement en virant quelques fragments de la phrase. Pourquoi je dis ça ? Premièrement car la voir pleurer telle une enfant d'une dizaine d'année qui n'aurait pas eu ce qu'elle désirait ou attendait depuis tellement longtemps, ce n'était guère plaisant à voir. J'avais beau avoir l'habitude de me jouer de tout, de manipuler les plus ignares ou stupides, de doubler les lents ou simplets d'esprit et de faire parfois le mal autour de moi pour me procurer du bien, je n'étais pas aussi insensible que ça, non, tout de même pas. Et puis, pour tout dire, je ne m'étais pas attendu à une telle réaction. Non, je m'étais bien attendu à une réplique rapide et tout aussi énergique, à un énervement qui l'entrainerait hors de la salle ou à un entêtement qui aurait laissé de l'indifférence sur son visage et qui la pousserait à tenter de m'attraper pour me mettre la tête sous l'eau. Mais je ne m'attendais vraiment pas à une telle réaction.

Malheureusement, le pire restait à venir, si j'eusse cru que les pleurs allaient être la pire des réactions possibles, j'étais bien loin de la vérité. Non, telle une enfant au cœur brisé, l'arrancar balança un objet en hurlant une piètre insulte mais qui définissait bien la vision des choses qu'elle avait. Bien que surpris, je m'écartai à temps pour ne pas me prendre l'objet en pleine face. Voila qu'elle me jetait un objet, pour quelle raison ? Là était la question. Une question qui passa bien vite en arrière plan alors que je vis une nouvelle rafale d'objet. Tout ce qui était à portée de main de l'arrancar y passa. Produits de beautés, peignes, savons, sèches cheveux et tout les outils qui n'auraient, selon moi, pas du se trouver dans une chambre d'un être plus puissant qu'un hollow. Enfin bref, je passai les dix prochaines minutes à danser toute les danses connues pour éviter les projectiles. Il ne me restait plus qu'à m'habiller en jaune et porter un masque vert pour ressembler à un parfait bouffon sauvant sa peau comme il le pouvait mais en gardant une attitude positive.

Et comme si cela ne suffisait pas, ce petit jeu ne s'arrêta pas lorsque l'arrancar pleurant n'eut plus de munitions, non loin de là. Il eut une nouvelle vague, comme dans ces jeux abrutis où on va de vague en vague, du plus faciles au plus simples. Cette nouvelle vague mes chers amis, ce fut non plus une pluie d'objet insensé mais une pluie d'énergie spirituelle condensée sous forme de baballe comme on en aurait lancé à un chien pour s'amuser. Résultat des courses, ma chère adoratrice venait d'entrer le code triche et d'avoir des munitions illimitées. Ô joie, nous revoila reparti. Reprenant ma petite séance d'exercice physique, j'esquivai les quelques machins bidules trucs muches que je n'avais jamais vu et failli même tomber dans une séance de corrida, à la différence que je n'avais de drapeau rouge et que ce n'était pas un taureau face à moi mais de l'énergie spirituelle qui pourrait me griller si je ne faisais pas attention. Comment je sus cela ? Simplement car je me pris l'un de ces machins en pleine poire et je peux le dire : ça fait foutrement mal. Me retrouvant projeté sur le sol, je sentis mon coton fumé quelques secondes. Décidant de cesser ce petit jeu stupide, je me mis à l'abri - aussi peu sûr soit-il - et attendit. Alors que je commençai à désespérer de cette situation, je constatai que cela se calma un peu. Profitant de ce répit, je sortis la tête de ma cachette et observai. Voyant le danger cessant, je pris le chemin me menant vers Zwolf.

D'un pas tout aussi bruyant que naturel, je m'approchai de l'arrancar prêt à bondir si jamais cela était nécessaire. D'un pas simple et suffisamment lent, j'attrapai un mouchoir qui se trouva sur mon chemin et le garda dans ce qui me servait de main. S'imbibant légèrement de sang, j'en passai outre et m'arrêta lorsque je fus finalement près de mon adoratrice en larme. C'était cela le rôle des idoles non ? Réconforter le fan triste parce qu'on l'avait déçu. Et alors que mon regard se faisait presque vide, tout aussi vide qu'une peluche ordinaire, je lui tendis le mouchoir, prenant la parole d'une voix qui fut bien plus douce que la précédente fois :

Oh allez, cesse de pleurer, je vais le prendre ce bain. Allez, mouche toi et allons-y avant que je ne reprenne conscience de ce que je vais vivre en prenant ce bain.

Attendant donc, j'observai Zwolf en me préparant psychologiquement à subir le supplice du bain. Enfin, certains diraient que c'était un bonheur, pas un supplice, ceux-là n'avaient qu'à se glisser dans un corps de peluche et venir m'en reparler après.

Comme je m'y étais attendu, ce bain fut une horreur pour moi. Ce n'était pas la température, qui entre nous était excellente pour un bain, quand pouvait l'apprécier. Ce n'était pas non plus l'endroit, après tout, un bain était un bain n'est-ce pas ? Ce n'était pas non plus la compagnie, non loin de là même. Après tout, combien se révolterait-il d'être si bien accompagné pour prendre un bain ? Enfin, n'entendez pas là que je complimente cette arrancar. Même si elle est bien foutue, j'en bave pas comme ces autres primates invertébrés à poil ras. Non, disons que pour l'occasion, je pris un bain qui rassemblait, dans l'idée d'un humain, un moment magique et un moment tragique. Magique dans le sens où un bain à deux, c'est le rêve de tout célibataires pervers en manque d'affection. tragique dans le sens où on aime guère l'eau, une chose probablement incompréhensible pour un humain alors passons. Ce bain, voyez-vous, ressembla pour moi à une épreuve de survie dans un environnement hostile. Non, il n'y avait pas de redoutable prédateur ni de danger à tout bout de champ, non, ce qu'il y avait, c'était de l'eau, de l'eau et encore de l'eau. Aucune terre sèche où j'aurais pu me réfugier. Bien évidemment, il y aurait eu mon accompagnatrice de bain, mais elle n'était pas sèche et elle m'aurait rattrapé avant de me replonger tête la première dans l'eau. Prolonger le supplice non merci ? Enfin bref, pour résumer le tout, ce bain fut pénible et ressembla à une séance de torture. Je vous laisse imaginer le reste quant à ce qui s'est passé, ce ne doit pas être bien compliqué malgré vos petits cerveaux non ?

Si une machine à laver passe toujours par l'essorage ou les séchage à coup de 1000 tours par minute, si ce n'est plus, ou moins selon les machines, je dois avouer que cela reste moins pire que le coup du sèche cheveux. Enfin, moins pire, c'est une question de point de vue surtout, après tout, certains aimeraient peut-être se retrouver sous le souffle d'un sèche cheveux à moitié mort qui pourrait vous exploser à la tronche sans prévenir. Bon, certes ce n'était pas moi qui le tenait mais j'étais juste devant, une étincelle ça va vite, même si ça ne devrait pas faire grand chose sur un tas de coton gorgé d'eau. Car c'était bien ce que j'étais : gorgé d'eau. J'étais comme ces bottes ou chaussures couinant après avoir marché dans l'eau pendant trop longtemps. Chaque pas, même si mes pas étaient effectués par deux bouts de bois, ressemblaient à une éponge qu'on écrasait pour la dégorger d'eau. Et si sec je pouvais parcourir le cent mètre haie en quelques secondes, il ne faisait aucun doute que je mettrais plusieurs semaines en étant mouillé. Enfin, heureusement, cet épisode passa enfin, laissant place à un nouvel épisode, la Saga continue !!!

Cette fois-ci, ce fut autour des serviettes, dernière étape de la propreté et de la sécheresse du corps humain. Oh, ce n'était pas plus mal, après tout, ces serviettes étaient plutôt douces et suffisamment confortable et douce pour ne pas arracher la moitié de la peau lorsqu'on se frottait le corps avec. Enfin, l'épisode serviette se résumait avec le Retour dans la pièce principale. Moment où nous retournions dans la pièce principale pour revenir à une situation plus calme et plus ... agréable pour tout le monde. Et alors que le silence s'installa tandis que j'observai cette pièce plus en détail, essayant d'oublier la moitié des dégâts subis quelques minutes auparavant, j'entendis mon hôte me parler, rougissant à peine à l'idée de me parler. Elle s'excusait de sa conduite. Une bien belle preuve de soumission non ? Non, je plaisante, une bien belle preuve de compassion et de raison, une chose que j'appréciais particulièrement quand on voulait me faire passer un sale quart d'heure. L'observant regarder ses doigts de pieds, je finis par faire gigoter ma palme, la trouvant encore un peu trop humide à mon gout. Un geste de palme qui était semblable à un haussement d'épaule ou à un mouvement dérisoire signifiant que ce n'était qu'un point dans le passé, un épisode rangé au fond du placard de la bibliothèque du souvenir. Lâchant un faible soupir et adoptant une attitude presque décontractée, je m'autorisai à adressé à cette enfant quelques mots rassurants :

Allons allons, c'est passé. Passons à autre chose.

Et si des débiles se posaient la question naturelle du "mais à quoi", c'était qu'ils ne connaissaient pas encore le maitre de Karakura, le Pingouin de la divine Divinité. Enfin, qu'il ne me connaissait pas quoi. Car oui, je savais déjà de quoi nous allions parler. Bien sur, je n'étais pas là pour prendre quelques vacances mais bien pour bosser sur mes futurs projets, projets datant de quelques heures à peine. Après tout, qui irait prendre des vacances dans un désert ? La mer ou la montagne, encore c'est passable, mais dans un désert ... Franchement.

Tiens, si tu me parlais de mes futurs suj... de tes compagnons. Les autres arrancars quoi.

Non, je n'avais pas failli faire d'erreur, juste penser tout haut avant de me rendre compte que je m'égarais. Juste ça et rien d'autre, compris ?

J'allais donc peut-être avancer dans ma quête de conquête, enfin, si on pouvait appeler ça une conquête. Mais de quelle conquête ? Force est d'avouer pour vous, géant vide de cervelle et de jugeote qu'il est étonnant qu'une peluche ne dépassant pas les trente centimètres parle de conquête ? Non, tant mieux, vous avez une chance de ne pas finir aussi crétin que l'autre surdoué dans cette famille de fou qui n'ont que des fils. Bref, ma question avait été posé, cherchant à définir bien des choses sur le peu de ce que je savais concernant cet endroit. Bon, je savais que y'avait un bon petit monde, mais il me fallait savoir qui ils étaient et où ils se trouvaient à part dans ce grand palais blanc. J'avais donc posé ma question à mon informatrice, accompagnatrice et fan, celle-ci sembla ... Buger. Oui, buger, en fait, c'était probablement le seul cas où on pouvait parler de bug au sens propre du terme chez une personne, enfin, chez une entité vivante car plus je la connaissais et plus je me demandais ce qu'elle était, cette Zwolf. Sérieusement, son cas était assez étrange, entre arrancar et machine, je me demandais depuis quelques temps si c'était une comédie jouée ou sa vraie nature, je commençais à avoir ma réponse ...

Pour en revenir à ce bug de cette arrancar, je me demandais bien pourquoi ça commençait à fumer de toute part, enfin, j'avais l'impression d'assister à une cacophonie instrumentale d'un orchestre remplis de musiciens dont il manquait un ou plusieurs doigts, pour ne pas dire une ou deux main. Bref, ça fumait et la réponse ne pouvait très certainement pas venir avec un tel état. D'autant plus qu'elle semblait soit avoir un vide intersidéral d'information, causant cet état pas franchement agréable, soit elle avait bien trop d'information mais ne savait pas s'y prendre, laissant alors le tout se bousculer et créer un chaos sans nom. L'une ou l'autre revenait au même pour l'instant. La regardant un instant, je me résignai bien vite à agir, autrement, tout cela n'allait pas avancer et il était même possible qu'elle pétait les plombs, les fusibles ou je ne sais quoi d'autre. Je me relevai sur ce qui me servait de jambe et attrapa la serviette. Oui, j'avais des palmes, et alors ? Je fais avec depuis des années, j'ai l'habitude maintenant. Bref, j'attrapai la serviette et la lui lança dessus, avec un petit coup de pouce de mon pouvoir qui la téléporta, la laissant arriver pile poil sur sa tête. Une serviette humide sur une chose qui ressemblait à un ordinateur ... Était-ce la bonne idée, je n'en savais trop rien. Après tout, même si c'était dangereux habituellement, cette fois, cela venait de moi alors ça ne pouvait que marcher, n'étais-je pas le Pingouin ?

Attendant de savoir si cela marchait ou non, je me mis en suspense, prêt à sauter dans tous les sens et à esquiver tout et n'importe quoi au cas où cela aurait fait l'effet inverse du but recherché. Mais comme je n'étais pas de ce genre de ver de terre ambulant à trainer sur un sol boueux et humide le temps que ça se passe, je m'occupai d'un problème qui me sembla important : la présence d'autrui. Étant donné que j'avais usé de mon pouvoir, une dose d'énergie spirituelle avait du se faire ressentir, si ces arrancars étaient aussi sous doué que je le pensais, ils repéreraient le l'énergie spirituelle mais, ne pouvant l'identifier, se jèterait dessus en oubliant qu'il s'agissait des quartiers d'un membre de l'espada. Enfin, c'est ainsi que je voyais les choses. Il pouvait être tout aussi possible qu'ils s'en moquent et passe à côté soit parce qu'ils étaient terriblement incompétents, soit parce qu'ils avaient l'habitude de ressentir quelque chose d'inconnu dans les quartiers de la Zwolf. Enfin, je ne voulais prendre ce risque.

Me dirigeant vers la porte des appartements, je regardai rapidement, d'un petit coup de tête à droite et à gauche avant de revenir vers l'arrancar qui, apparemment, n'avait pas bouger d'un poil, ou presque. Grimpant de nouveau sur mon perchoir de tout à l'heure, je me tournai vers elle et finit par prendre la parole, une nouvelle fois, gardant ma voix impératrice bien que légèrement pressée et agitée :

Bon, tant pis pour les compagnons, on en reparlera plus tard, pour l'heure, l'est temps que je retourne là où tu m'a trouvé. J'ai un rendez-vous à ne pas manquer.

Oui, bon, je l'avoue, je n'avais aucun rendez vous particulier, mais il fallait bien que je la convaincs de me laisser retourner à Karakura. Vous connaisse pas les plus fans de star qui les enlève pour les avoir près d'eux ? Moi si. Et puis, je ne pouvais pas retourner seul sur Terre, malgré que j'étais bien le plus puissant être de tous les temps. Enfin, pour tout dire, la seule chose qui me retenait était ce petit corps de coton qui scellait grandement mes compétences. Il faudrait d'ailleurs que j'arrange ça. Une quête de plus sur ma longue liste. Si cela continuait, j'allais devoir me démultiplier, ce qui ne serait pas si mal à vrai dire ... Enfin bref, attendant donc que ma chère adoratrice se remette en marche pour me ramener à Karakura, j'attendis, certain que je n'avais rien oublié en ces lieux, rajoutant, pour compléter cette conviction que de toute façon, je reviendrais ...

Si j'avais demandé à mon adoratrice de me ramener à Karakura, il n'appartenait qu'à elle de me ramener rapidement ou non. Enfin, non, elle devait avoir déduit que j'avais un temps limité puisque j'avais parlé de rendez-vous, mais disons, qu'il n'y aurait eu aucun drame si elle trainait encore un peu pour me ramener. Enfin, qu'importe, obéissante comme jamais, elle m'avait rapidement pris dans ses bras, comme la première fois et n'avait pas trainé à me ramener. j'étais revenu à Karakura, aussi rapidement que la première fois, au même endroit o je l'avais quitté. C'était comme si toute cette aventure dans le Hueco Mundo n'avait été qu'un rêve que j'avais eu en m'assoupissant sur ce toit de misère. C'était presque étrange. Enfin, juste presque.

Rapidement, j'avais vu l'arrancar partir, elle semblait bien triste et bien déçue, je la comprenais, me quitter aussi rapidement ... On s'attachait bien vite à moi et j'étais, comme toute drogue : vital à la survie du dépendant. Enfin, elle m'avait adressé quelques mots avant de repartir. Pour ces petits mots, elle m'avait demandé de ne pas l'oublier le temps de cette séparation. Comment l'oublierais-je ? Elle était l'une des pièces maitresse de mon plan, si je l'oubliais c'était que j'étais devenu soit stupide, soit atteint d'un trouble neurologique ou mémoriel. Comment pourrais-je oublier une Espada qui pouvait envoyer valser une bonne centaine de shinigami et probablement rivaliser avec un capitaine de la Soul Society ? Si je l'oubliais je perdais totalement la tête, c'était plus que certain. Enfin .. il fallait passer. Elle avait peur que je l'oublie et dans un certain sens, elle avait bien le droit. J'étais tellement important, occupé et connu que le nombre d'adorateurs et de dévoués ne cessait d'augmenter chaque jour, il m'arrivait d'oublier les plus faibles et inutiles, ne gardant en mémoire que les plus brillant. Mais ça c'était encore une autre histoire.

Observant les alentours, je laissai mon regard posé sur la ville pendant un instant avant de soupirer. Je devais passer à la suite de mon plan, maintenant et pas demain. Je devais trouver ma future armée et les moyens de la mener vers les sommets, plus haut encore que ce bâtiment, plus haut encore que le plus grand bâtiment que ces stupides humains aient construit. Et moi, je ne m'écroulerais pas ! Je mènerais mes hommes, quelle que soit leur nature vers les sommets et les dresseraient bien plus haut que ces stupides shinigami ou arrancars. Je prendrais la place de maitre des lieux de toute dimension existante, de tout endroit et de toute race, espèce, nation ou de n'importe quoi d'autre. Oui, mon nom sera connu partout dans le monde des vivants et des morts, là où le souffle de la vie était présent, on s'agenouillerait devant moi ou mon nom. Cela pouvait sembler être totalement délirant ou foufou mais pourtant ... je savais que cela était à ma portée, je savais que je pourrais arriver à cet objectif et que cela n'était pas une chimère mais une question de temps, juste de temps ...

Karakura, prépare toi, bientôt, tu sera sous ma gouverne et les changements se feront en grand, très grand ...