Home sweet home, la petite demoiselle aux cheveux d'or et yeux d'azur était de retour au Hueco Mundo après un dure succession d'évènements et de combats à la Soul Society. Tout ce bordel pour sauver le derche d'un seul incapable. Mais l'idée de sauver ce cher Rui avait apporté une joie ainsi qu'une inébranlable détermination. Elle avait un petit faible pour lui, elle ne pouvait le nier et c'est bien cela qui la chagrinait actuellement, accompagné non loin derrière par toutes les bizarreries auxquelles elle assista durant son petit voyage à l'étranger. Voir des sourcils pareil, ça vous marque quelqu'un à vie. Ainsi, la secunda avait commencer à se recroqueviller sur elle même à peine rentrée, s'isolant encore plus que d'usuel du reste du monde connu. Ne quittant plus son lit de la journée, on l'entendait chouiner dans tout le bâtiment si bien que d'étranges rumeurs se mirent à circuler sur l'endroit s'étant repeuplé quelque peu ces derniers temps. Ainsi commença un NOUVEL exode dans la tour de Zwölf qui se retrouva bientôt vidée d'une bonne partie de ses effectifs. Ce qui n'empêcha nullement les étranges murmures de continuer hanter les longs couloirs uniformes et d'un blanc tout aussi gerbant que déprimant à vous faire chialer un prêtre en soutane. Que disaient les voix? Allez savoir! Vous connaissez cette chère secunda, déjà qu'en temps normal il était impossible de piger un mot à ce qu'elle disait alors là. Mais étrangement, le nom de Rui revenait souvent souvent associé à des qualificatifs tantôt glorifiant, non, sanctifiant plutôt sa personne alors que d'autre le ramenaient plus bas que terre lui mettant le nez dans sa propre merde. Pour faire simple, c'était le bordel. Mais un bordel pouvant cependant se résumer en une seule phrase après moultes analyses et autres écoutes des enregistrements de son délire actuel: "Mais bon dieu pourquoi je craque pour un mec pareil?!". Questionnement au combien problématique et prise de tête pour une Arrancar autiste cherchant à atteindre la perfection et n'ayant que de vagues notions plus mécaniques et biologiques qu'autre chose.

Elle se disait que ça allait passer, que son intéret s'en irait avec un peu de temps. Mais voilà, le "mal" s'obstinait à perdurer à et à périodiquement s'intensifier à chaque fois que la demoiselle s'imaginait son lézard faisant ce qu'il savait faire le mieux et qu'il fit durant pas mal de leur rencontres juridiques à la Cena: Dormir. Rouge comme une pivoine à chaque fois que l'image se gravait dans son esprit, elle se rendit à l'évidente conclusion que ce mal persisterait au moins deux ans, période moyenne d'une passion sur un plan purement physionomique selon ses propres données. Deux ans, ça allait être long surtout si les choses restaient telles qu'elles étaient à l'heure actuelle. Elle devait trouver un moyen de contenir la progression de cette gangrène, ou d'en atténuer les effets histoire d'être un minimum présentable et concentrée en publique et ceci au moins provisoirement le temps qu'elle s'habitue à cet état de fait. Au cours de ses expérimentations elle tenta plusieurs contre-mesures aux effets plus que variables et plus ou moins utiles. Auto-persuasion, bandeaux sur les yeux, elle était même prête à essayer n'importe quel produit pouvant l'aider. Au final, ce fut la technique du futon qui marcha le mieux: Saucissonnée et enroulée dans son machin bleu tel un rouleau de printemps elle avait désormais l'aspect d'un cornet de glace à l'eau de mer. Pas très appétissante comme vision, mais on ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs comme on dit. Au moins elle se sentait enfin bien ainsi: calme, sereine et toujours aussi autiste qu'avant.

Elle voulu essayer ce déguisement en situation réelle et pour trouver de quoi satisfaire sa légère gourmandise. Sortant de son antre, elle ne croisa pas âme qui vive, ni bout de bidoche à grignoter. Double déception donc, la demoiselle flottant dans les longs couloirs commençant à se dire qu'elle devrait peut-être visiter de nouveau le monde ds humains pour se ramener de la bouffe. Si seulement les services de livraison desservaient le Hueco Mundo, ce serait le pieds de se commander une pizza de cette façon. Et si le livreur avait du retard, on le boufferait avec la quatre fromage! Oui, cette idée était plaisante, et vous savez ce qui ne l'était pas? Se prendre de face un homme au détour d'un couloir et se ramasser par terre. Heureusement qu'il n'y avait pas de pente, la gravité est une cruelle maitresse et elle n'hésite pas à nous le rappeler à l'occasion. Nous avions donc à l'heure actuelle deux arrancars, dont notre petite secunda étalée sur le sol de tout son long inerte durant plus d'une minute. A la suite de ce délai elle commença à agiter ses jambes dans tous les sens, cherchant à se remettre debout pour finalement y arriver à la suite d'un laps de temps des plus embarrassant. Titubant encore un peu, elle manque de se gaufrer à nouveau reprenant son équilibre à la dernière seconde. Vous parlez d'une rencontre fracassante.