En ce moment c'est le dawa un peu partout au Seireitei, revenons donc quelques années en arrière, où une toute nouvelle Yon Seki prenait ses fonctions et entrait dans la cour des grands, c'est-à-dire le club de biture local. Dans les membres, on comptait bien sur Madarame-sama, Renji-sama, Matsumoto, Hisagi et Kira. Et c'est ce dernier qui va nous intéresser un peu plus aujourd'hui. Quelques années en arrière donc, un soir alors que le soleil commençait sa descente pour laisser la place à une nuit qui promettait d'être festive....

Marchant tranquillement à travers le Seireitei, elle ne prenait même pas la peine de saluer ceux qu'elle croisait, un brin anxieuse. Madarame lui avait demandé d'aller chercher Kira-san pour une soirée saké, la soirée hebdomadaire quoi, et lui avait remit une bouteille à donner en guise d'encouragement au blondinet. La galère en gros. Le chemin entre la 11ème et la 3ème était pas le plus court, mais là ça lui semblait carrément à l'autre bout de la terre. À croire que la route faisait limite exprès de se rallonger. Et ces architectes débiles qui avaient conçus le Seireitei comme un labyrinthe, ça lui donnait envie de foncer tout droit en défonçant du mur comme son taisho. C'était peut-être une option à envisager au final.

Enfin le calvaire s'arrêta, pour que l'autre commence. La rouquine passa la tête par la porte principale de la Troisième Division, vérifiant qu'aucun clampin ne faisait le gay...le guet...ou que le taisho argenté ne soit pas dans le coin. Personne à l'horizon, elle suivit le reiatsu du vice-capitaine pour le trouver dans son bureau, en train de bosser d'arrache-pied histoire de changer. S'accoudant en silence à la fenêtre, Tsukane le regarda faire quelques minutes, le laissant au moins finir son dossier avant d'entamer les amabilités d'usage. À vrai dire, il était plutôt pas mal le ptit blond, si on mettait de côté cet air désolé qu'il arborait sans cesse.

Voyant qu'il avait presque terminé, la demoiselle dissimula son énergie spirituelle, un petit sourire malicieux aux coins des lèvres, avant de se faufiller par une ouverture du toit. Perchée en équilibre sur une poutre, la bouteille de saké posée un peu plus loin, elle prit une voix grave et lente.

Izuru...C'est ta conscience qui te parle...Arrêter de bosser avachi tu vas finir voûté...

Retenant difficilement un rire, elle continua dans le même style.

Izuru...Il est temps pour toi de découvrir Dieu...Rejoins-moi dans la lumière...

Musique d'ambiance, histoire de:

C'était un ptit rigolo ce mec en plus...Kami-sama, ils étaient pas sortis de l'auberge les deux. La jeune femme manqua bien sur d'exploser de rire, une blague aussi naze forcément elle ne pouvait que rire, mais là non justement il ne fallait pas rire. C'était un coup à tomber de son perchoir et se péter un truc, ce qui manquait complètement de glamour. Déjà qu'elle en avait peu en stock, pas la peine d'en rajouter une couche. Prenant une grande inspiration, elle reprit la même voix.

Izuru...t'as une voix de tarlouze quand tu cries...

Le pauvre...En même temps, c'est pas le genre de mission à donner à la rouquine, aller chercher des gens. Yavait pas marqué Lycos sur son front, même si elle ne savait absolument pas ce qu'était ce Lycos. Une expression humaine. Mais il était temps d'arrêter de faire des gamineries et de se découvrir, aussi elle se laissa pendre dans le vide, se retenant juste par les genoux sur la poutre dans la position si connue du cochon pendu. Elle se trouvait ainsi juste derrière lui, sa tignasse lui couvrirait le visage si jamais il reculait. Ce qu'il ferait très certainement dans les minutes à venir.

Izuru....Izuru....Yo Kira ! Par ici blondinette ! C'est l'heure de picoler, ton pote le chauve m'envoie.

Oui bon niveau délicatesse elle repasserait, et parler ainsi de Madarame-sama la rendait un peu honteuse, mais aux grands mots les grands remèdes. Et ça éviterait que des divisionnaires de la Troisième se ramènent et le trouve en compagnie d'une demoiselle. Ils devaient tous le croire gay, ils avaient sûrement pas tord. Vrai qu'on l'avait jamais vu avec une gonzesse en même temps, ou alors il était plus discret que la rouquine ou les assassins de la Seconde. Même pas une rumeur, que dale. Enfin si, une parlant de travaux tard le soir avec son taisho...Bref !

Sortant d'on ne sait où, mais pas d'un endroit obscure et étroit, la bouteille que son supérieur lui avait confié, elle l'agita devant le nez du fukutaisho en prenant bien garde que le liquide fasse du bruit.

Elle est pour qui cette jolie petit bouteille?