Mais quelle stupidité stupide, non mais franchement, comment on peut être aussi débile que ça ? Ça me révolte, me répugne, me dégoute, me ... désespère ? Ouais, tout ce machin de champ lexical. Pourquoi que je dis ça ? Parce que ce stupide de chez stupide de ce stupide stupide m'a joliment éclaboussé avec sa voiture de snob qui pète plus haut qu'ils ont le derrière. Ouais, une ... Non, je cite pas de marque. Bref, une voiture, avec en plus les portes rayées et une peinture vieille comme Papy Sallem. Un phare à moitié mort, un pneu dégonflé comme la lopette qui conduit d'ailleurs et ... Non, ça sert à rien de m'éterniser, c'était une voiture délabrée qui avait roulé dans une flaque d'eau non loin de moi et plouf la douche. L'eau sale, dégoutante, immonde, que dis-je, sale, je l'ai déjà dis ? Tant pis. Bref, l'eau m'avait aspergé et j'avais l'impression de ressembler à Lady Gragra tellement mon coton était super absorbant. Enfin bref, vous voyez le truc ... Non ? Bon bah prenez une peluche et trempez la dans l'eau et regardez le résultat ...

Bref, j'étais trempé et si je l'aurais pu, j'aurais noyé ce pauvre abruti dans une flaque d'eau, mais bon, poltron comme il était, il a fuit à toute allure, trop lâche pour subir mon courroux. Du coup et bien j'ai décidé d'aller me sécher, mais tremper comme tout, c'est pas facile de se déplacer, je pense que t'es assez intelligent pour le comprendre non ? Du coup et bien j'ai trainé, laissant des trace d'eau derrière moi, j'ai essayé la séance câlin murale, le coup du je fonce contre un mur ça devrait m'éponger. Après une dizaine de tentative qui m'ont allégé un peu et un horrible mal de tête, j'ai arrêté prenant une longue pause, très longue pause, d'ailleurs, le mur m'a remercié, le pauvre, il avait mouillé son pantalon. Quand je me suis remis en route, je n'eus, bien évidemment, pas de chance, et oui, mes amis, la météo avait raison, avec une semaine de décalage mais bon, et oui, le ciel, recouvert de nuages grisaillant s'étaient mis à crachoter quelques gouttes de pluie qu'ils ne pouvaient revenir tellement leur vessie était pleine. Bah quoi ? Oui, un nuage ça possède une vessie, non mais, tu te crois si développé que ça ? Primate de mes deux, bref, je poursuis comme j'avais poursuivis ma route.

Quand il s'est mis à pleuvoir des vaches, euh non, on dit pleuvoir comme une corde qui pisse. Non c'est l'inverse ? Pas grave, tu m'as compris. Bref, du coup, et bien je me suis abrité, sauf qu'à ce moment là, j'étais à la lisière de la ville et les bâtiments là bas, et bien, c'est pas la joie. Si tu rentre les poches pleines, t'es sur que tu en sortiras les poches vides. Et n'essaye même pas d'arriver les poches vides ou pleines de mouchoirs, ça finirait mal pour toi, ouais, c'est ça la vie à Karakura, marche ou crève. Le meilleur moyen reste de s'abonner à Bibendum, au moins t'es sur de pas crevé et t'a pas à marcher, mais vu son prix, t'a pas une chance de l'avoir mon coco, pas une chance non. Bref, je restais dans les cavités abordables avant de voir un arbre qui aurait pu m'aider, je décidai de m'y réfugier, m'y plaquant près des racines quand je me plantai, faisant un joli splash laissant ma trace dans le sol terreux si ce n'est boueux. Demain on retrouverait le passage historique d'un pingouin d'une trentaine de centimètres dans le sol de ce vieux chêne. Le coton mouillé avec de la boue, bon sang, je suis marqué à vie ...

Me relevant péniblement, j'hésitai un long instant. J'étais trempé, lourd et à la limite du suicide temporaire, pourquoi ne pouvais-je pas avoir un peu de chance et avoir un joli coin paradisiaque hein ? Genre pleins de fille chantant et dansante juste pour moi, de la boisson à profusion et tout le reste du bonheur éternelle ... Un moment j'ai pensé à user de mon pouvoir mais autant dire que c'était tomber à l'eau, littéralement, avec toute cette eau, ma masse devait avoir doublé, me retrouver avec une palme, une jambe et un œil en moins, non merci. Enfin finalement, je décidai de subir cette pluie dignement, oui, j'allais la supporter tel que le Christ supporta croix, je deviendrais l'idole des jeunes, des vieux et des morts pour les siècles à venir. Sortant de cet abris qui ne me servi à rien, je me mis en route vers la forêt, à l'opposé de la ville, allant me balader, ignorant cette pluie qui à mes yeux semblait être une pluie diluvienne.

J'arrivai dans cette forêt de bambou, à la lisière de la ville, me baladant alors, jouant à circuler entre les pousses de bambous, sautant ensuite d'une pousse à une autre avant de tomber et de me crasher comme l'airbus 3612 faisant aucun mort et aucun blessé si ce n'est que ma pauvre mousse synthétique qui a été remplacé. Et finalement, après une petite heure de jeu, la pluie cessa enfin, le soleil apparaissant de nouveau, envolant suer les nuages qui allèrent pleurer ailleurs, me léchant alors sécher comme il se doit. Je m'étalai, m'étalant de toute ma longueur profitant de la chaleur du soleil qui allait me soigner comme je lui avais demandé, fermant alors les yeux et profitant, ne bougeant plus d'un poil de coton ...