Le premier bruit que Yuna entend en émergeant de son sommeil sont les oiseaux. Ses putains d’oiseaux qui viennent cuicuiter chaque matin devant sa fenêtre. Qu’est ce qu’elle ne donnerait pas pour avoir le fusil de chasse de son père et les shooter tous un à un. Et pourquoi ils font écho dans sa tête comme ça ? Ça fait un mal de chien ! Raaahh quelle idée d’avoir un appart à coté de Hyde Park aussi. Il y avait des endroits tellement plus banchés à Londres. Heu … Londres ? Ding dong, il faut se réveiller jeune fille. Yuna ouvre doucement les yeux et se redresse pour voir le décor qui l’entour. Oui c’est bien ce qu’elle pensait. Japon, Karakura sur mer, piafs asiatiques. Elle tourne la tête vers la fenêtre pour les fusiller du regard, mais c’est un rayon de soleil qui passe entre les rideaux qu’elle se prend en pleine face, avec en prime un son de maracas dans la tête. Powa, qu’est ce qu’elle a encore fait cette nuit pour avoir ce mal de crane ?

Bon, il est temps de prendre une aspirine et d’affronter le monde. Pour commencer l’heure. Elle attrape son portable sur sa table de chevet. 12h30 et un sms de sa meilleure amie.


Citation :
From : Lizzy
To : Yuna
Sujet : Good Night ?

Message :
Alors ma belle ? Ta soirée c’est bien passée ? Tu me raconteras comment on fait la fête au Japon ^_-

Ah oui, la soirée ! Le disquaire chez qui elle a prit l’habitude d’aller l’avait invitée au concert d’un groupe local punk/rock qu’il voulait lui faire découvrir après avoir bien cerné ses penchants musicaux. Un son de malade qui lui avait remué les tripes et donné la chair de poule, et surtout, qui l’avait fait crever de jalousie. Qu’est-ce qu’elle n’aurait pas donné pour être à la place du chanteur et se donner à pleins poumons comme elle le faisait avant en Angleterre. Voilà bien une chose qu’il lui manquait mais qu’elle avait su remplacer par une autre de ses activités favorites. Après ce concert de tous les diables, il l’avait emmené dans un bar rejoindre des potes où alcool, danses et cigarettes c’étaient enchainés. Quoi ? Vous me dites qu’il a un problème ? A oui l’âge … Comment une jeune adolescente de seize ans a pu faire tous ça ? Mais voyons, quant on en fait quatre de plus, on ne dit rien, on profite et on s’amuse.

Yuna se laisse tomber en arrière sur son lit, un sourire béat aux lèvres, repensant à sa toute première et très réussi soirée made in Japan. Elle en récolte un mal de crâne et ne se souvient plus comment elle est rentrée chez elle, mais ça valait le coup. C’est là que quelque chose attire son regard. Une forme à ses cotés, le son d’une respiration lente et endormie. Serait-ce… Elle tire doucement le drap et… Oh un bel Apollon. Ah, il était temps que tu le remarque celui-là ! Yuna se redresse d’un coup, surprise. Pas surprise d’avoir un homme dans son lit, ça elle en a l’habitude. Depuis une histoire malheureuse qu’il lui a pris son innocence, la jeune fille assouvit ses désirs comme elle l’entend, c'est-à-dire comme font les hommes. On séduit, on couche et on dit au revoir. Et l’amour dans tout ça ? Elle est encore trop jeune pour le connaitre, elle l’a apprit à ses dépens.

Non, ce qui surprend notre jeune Quincy c’est de ne pas se souvenir comment un beau gosse comme ça ait fini dans son lit. De ses doigts fins, elle se masse doucement les tempes, replongeant dans les tréfonds de sa mémoire. Le bar, le comptoir, une commande … puis un regard. Profond, hypnotisant. Ah oui, ça y est, elle le situe. Brun aux cheveux longs, habillé d’un costard, son charisme et sa prestance l’empêche de faire tâche dans le décor. Au contraire, l’assurance de l’homme fait se pâmer toutes les filles autour de lui. Mais à cet instant, c’est elle qu’il regarde, elle est personne d’autre. La chasse est ouverte. Habillée d’un pantalon en cuir noir et d’un bustier tartan rouge, Yuna avance vers l’homme, les talons de ses escarpins vernis faisant éco à la musique. Avec son regard charbonneux et ses lèvres soulignées d'un beau rouge carmin, la jeune fille à tout des allures d’une vamp, même dans sa démarche. Ses yeux bleu clair ne quitte pas un instant ceux de cet Apollon et un petit sourire nait sur ses lèvres. Qui est-ce qui va s’amuser ce soir ?

Mais la magie est subitement interrompue. Un lourdaud déjà alcoolisé par la bière la bouscule et ses excuses partent dans une phrase minable qui ce veut charmeuse. Désolé mon grand, mais ce n’est pas toi la cible ce soir. Mais il insiste, ne comprenant pas ou refusant de s’avouer vaincu, alors Yuna commence à fermer son poings et à lever le bras … C’est qu’elle est bagarreuse notre jeune ado, et elle sait en donner des coups. Et bam ! Yuna n’a même pas eut à bouger que le beau gosse en costard c’est occupé de l’ennuyeux. La classe ! Un nez cassé et un prince charmant pour la soirée. Après, la suite est flou. Qui a séduit qui ? Qui a embrassé l’autre le premier ? Comment se sont-ils retrouvés chez elle ? Elle a juste des flashs de membres s’enlaçant, peau contre peau, de ses mains sur elle, parcourant entièrement son corps, puis de sa bouche suivant les mêmes chemins, d’un feu ardent naissant en son ventre, de cette danse lascive une fois leur corps réuni, des soupires et des gémissements finissent dans un cri de plaisir.

Yuna regarde le bel endormi se disant que c’est du gâchis de ne pas avoir un meilleur souvenir que ça. Mais temps pis, ça arrive, alcool oblige, elle se rattrapera avec le prochain. Elle se met doucement à genoux à coté de lui et place le viseur du portable au dessus de sa tête. Clic clac, c’est dans la boite. Et une photo souvenir.


Citation :
From : Yuna
To : Lizzy
Sujet : Re : Good Night ?

Message :
Hello darling ! Je crois que cette photo répond à ta question ♥

Yuna sourit avec malice. C’est qu’on aime se la raconter quant on est jeune.

Maintenant il est temps de se lever et de prendre son café du matin, enfin du midi, elle en a bien besoin. Elle se dirige vers la salle de bain pour passer quelque chose sur son corps. Ça peut surprendre, mais malgré les apparences, Yuna à un minimum de décence … mais un minimum, et elle n’a pas envie de se promener nue devant cet inconnue malgré cette nuit de plaisir. Elle enfile short et débardeur, tous les deux noirs, et se regarde un instant dans la glace. Damned ! Deux horreurs en vue. Pour commencer ses yeux. Bonjour, Morticia Addams et vous ? C’est beau de jouer au grande et de se maquiller, mais ce qui était un regard envoutant la veille est devenue deux halo de zombie tout juste sortie d’un tombeau. La deuxième horreur se situe sous le visage. Je vous laisse deviner … Un énorme suçon sur son cou, sans parler de ceux qui parcourent son décolleté. C’est qu’il ne s’est pas retenu celui-là, il l’avait marqué pour la semaine au moins. Elle attrape de quoi se démaquiller, se demandant si elle paraitra toujours plus âgé qu’elle n’est, ne fait rien pour les marques de la nuit. Il n’y a rien à faire de toute façon.

Deuxième étape et plus importante de la matinée, le cuisine. Elle met la machine à café en route et s’assoie devant la table en attendant. Son regard parcourt l’appartement qu’elle occupe depuis peu de temps. Murs blancs, toiles de maîtres contemporains aux murs, mobiliers luxueux, électroménagers de premiers choix, mais de tout cela ne lui ressemble pas. Seule la chaine hi-fi lui est utile et encore, elle n’aurait jamais choisie un truc aussi élaboré. Voilà ce que c’est de laisser quelqu’un d’autre choisir à sa place. Elle avait viré de l’argent sur le compte de l’associé de son cousin basé au Japon et lui avait laissé carte blanche pour préparer son appart. Beau résultat, elle avait l’impression de ne pas être chez elle et de squatter chez un Golden Boy. Sa guitare posée dans le salon faisait tache à coté.

La machine à café sonne enfin et Yuna se sert une bonne grande tasse. Rien de mieux pour la gueule de bois. Son portable vibre alors. Un nouveau message.


Citation :
From : Lizzy
To : Yuna
Sujet : Re : Re : Good Night ?

Message :
Canon *O* Comment il s’appelle ? Tu vas en reprendre un bout ? Tu m’en garde un morceau pour quant je viendrais te voir ? Fu fu fu

Yuna a un stop et se penche un peu pour regarder le bel endormi depuis la cuisine. Ah oui c’est vrai ça … What’s your name guy ? Bah, pas grave, elle lui demandera à son réveil, avant de le mettre à la porte. Elle le voit alors se retourner dans son sommeil et un tatouage allant d’une omoplate à l’autre apparait à son regard. «Vi veri universum vivus vici » soit «Par le pouvoir de la vérité, j’ai de mon vivant conquis l’univers ». Woua c’est quoi ça ? La devise d’un ancien tolar ? Elle a couché avec un fou furieux et elle est toujours en vie ? Cool, elle est fun ta vie petite fille. Et pour ce qui est d’en reprendre un bout, pas question. Yuna c’est fixé un certains nombres de règles, qui s’agrandissent à vu d’œil à chaque conneries, et la n°1 est : « On y touche une fois et une seule fois. » et la n°5 : « On ne déroge à aucune règles ». Elle en a trop bavé une fois pour que ça recommence.

Pour le moment, la seule chose dont Yuna a besoin, c’est de sa clope matinale. Après le café, la cigarette, sinon c’est la mort. Elle se lève pour attraper son paquet dans son blouson en cuir et … Shit ! Plus de clopes et ça fait deux fois ! En même temps, un paquet entier et même plus y passe dans une soirée comme celle d’y hier. Son regard se reporte sur l’homme. Il ne fumait pas lui dans son souvenir par hasard ? Si, si, elle se souvient de l’avoir vu avec quelque chose au bec. Ni une, ni deux, elle commence à fouiller les poches de ses vêtements éparpillés un peu partout dans l’appartement comme un chemin de petits cailloux allant vers la chambre. D’abord le pantalon : des bouts de papiers avec numéros de téléphones et noms de fille à côté, bien, il aura de quoi ce faire consoler une fois qu’elle l’aura mit dehors, des cartes de visites of course, faux bien donner son numéro aussi aux filles, mais rien de ce qu’elle cherche. Elle va voir alors sa veste de costume qui est par terre à coté du lit, de son côté à lui. Elle fouille dans les poches intérieures le plus silencieusement possible pour ne pas le réveiller. Une carte d’identité, un permis de conduire, une … nouvelle carte d’identité ? Elle sort tout d’un coup et … mais il a combien de noms celui-là ??? Bon rien à foutre, elle veut juste une clope elle. Alors elle continue à fouiller dans les autres poches …

Tic Tac, Tic Tac, Tic Tac ! Oh mais quel joli compte a rebours. Oh mais quel joli réveil aussi ! Que peux tu faire ici machine des rêves, pourquoi es tu toute seule ? Qu'est ce que c'est que ce petit marteau qui bouge lentement entre ces deux demi sphères métalliques. Tien il se met à osciller de plus en plus rapidement, et il commence à frapper le métal, qu'est ce que cela peut signifier ... Hhhhhhhhhhhhhhaaaaaaaaaaaaaaaaaa mais quel saloperie de réveil vient de se foutre dans la tête du vizard, il n'avait rien demandé celui la. Puis c'était cette section percussion d'un orchestre philharmonique, qui sonnait dans sa tête. On aurait dit qu'un remake de la Chevauchée de Walkyries venait de faire une représentation dans sa tête. Oulah mais c'est qu'est qui ce s'était encore passé la nuit d'avant. Heureusement qu'il possédait des gigai solide quand même, avec tout ce que Kaoremas leur foutait dans la gueule et dans le gosier, y'avait intérêt à avoir de la qualité. Par contre, une fois n'est pas coutume, le vizard venait de se réveiller dans un lit qui n'était pas le sien. Celui ci était assez agréable d'ailleurs, sans doute qu'il reviendrait ici si il le pouvait.

Bon mission récupération de mémoire maintenant. Concentration, concentration ... Ce qui était le plus marrant c'est que le guerrier masqué dormait encore à moitié en faisant cela, n'apercevant qu'a moitié la sublime créature avec qui il avait passé la nuit. Ah tien ça y est, ça revenait en tête maintenant. Y'avait un truc en bois avec des verres dessus, ah oui voila c'est un comptoir, donc ils étaient sans doute dans un pub, y'a que la ou le vizou trainait de toute façon. Kaoremas était accoudé au comptoir avec une pinte de Guinness à la main, entrain d'observer un peu tout ce qui se passait dans cet endroit de bonne manières. L'une d'elle se détachait du lot d'ailleurs, avec son haut rouge qui avait flashé dans les yeux de l'ancien dieu de la mort. Ses formes étaient bien mis en valeur par son pantalon en cuir, non mais que le vizard aimait trop ceci, mais on ne peut pas rester de marbre devant une statue de déesse non plus. Faut dire que Kaoremas fut littéralement absorbé par son regard,  qui souligné par ce maquillage renforçait ce coté charmeur contre lequel il ne pouvait pas lutté. Ses deux pupilles améthystes finir par plonger dans son regard pour se perdre dans cet océan de quiétude.

Mais c'était sans compter sur ce sosie de l'agent Gradouble qui venait d'arriver. Qu'est ce qui foutait la ce tas de lard sur pattes, il avait trop prié Papi Nurgle et devenait un de ses adeptes le plus fervent maintenant. L'avantage c'est qu'avec le poids qu'il faisait, bientôt en pourrait le mettre dans une petite charette en bois pour le transporter d'un endroit à un autre. Et vu sa carrure qui n'était pas loin de celle d'un mètre cube, on pourrait parfaitement le convertir en sac de couchage en peau d'humain, mine de rien cela devait être agréable. Puis avec la graisse qu'il avait, y'avait plus besoin de tuer des baleines pour faire des cosmétiques, son poids devait être équivalent à celui d'au moins 42 cétacées. Le truc le plus relou avec les mecs de ce genre, c'est qu'ils croyaient qu'ils étaient classe, enfin que cela leur sortait de la peau naturellement, dans son cas, c'était plutôt le saindoux qui suintait par tout les pores de sa peau. D'ailleurs bonne nouvelle pour lui, dans pas longtemps il pourrait refaire son nez en chirurgie esthétique. Comment me direz vous ? tout simplement comme ceci.

' Hé mec, tu t'es déjà fait refaire le nez ? '

' Non, pourquoi ? '

' Bah je pense que tu vas devoir prendre un rendez vous d'ici 42 secondes je pense. '

Et dans un craquement sonore, la queue de billard la plus proche s'écrasat sur la gueule de l'agent Gradouble, envoyant celui ci s'éclater la tête sur le comptoir, ce qui du finir d'achever les trois neurones qui lui restait. Par contre après c'est un peu plus flou, le vizard se rappelle d'avoir payé un verre à cette charmante demoiselle, la prendre dans ses bras, et ensuite mystère et boules de pues. C'était un genre de tourbillon de souvenirs, proche de ce que faisait une chasse d'eau quand on appuyait dessus, un maelström de bribes, de drogues et d'alcool. Si on en revenait au matin, Kaoremas ne fit même pas gaffe qu'il avait été pris en photo, mais en même temps cela ne le dérangeait pas, quand on est classe, on aime être affiché partout. Mmhh cela sentait le café dans l'appartement, mais quelle bonne idée, enfin bonne, c'était surtout la proprio, le café on verra après. N'ouvrant qu'un oeil, il vit qu'elle fouillait ses affaires à la recherche de quelque chose, enfin du moment qu'elle n'abimait pas ce costard cela irait parfaitement. Comprenant sans doute ce qu'elle cherchait, le vizard tourna sa tête vers elle, en ne laissant le drap que sur la partie basse de son corps.

' Hey ma jolie, si tu cherches les cigares, c'est dans la poche intérieure gauche de ma veste. '

Et tout ceci avec un sourire charmeur, of course ...

5
Ca arrive, ça approche, vous le sentez au fond de vous-même, vous trépignez d’impatience, laissant le doute s’installer dans votre esprit petit à petit. Cela va-t-il vraiment arriver ?
4
C’est un compte à rebours. Cela défile dans votre tête parce que vous savez que ça va arriver. Vous ne savez pas quoi exactement, mais vous savez que ça va se passer.
3
Le lieu, les objets, les personnes, leurs gestes, leur attitudes, tout emmène irrémédiablement vers se moment fatidique que l’on appel communément une « connerie ».
2
Yuna fouille sans aucune gène dans la veste du bel inconnu qui dort encore dans son lit. Ses poches sont un mélange entre un bordel sans nom et la caverne d’Ali-baba. Mais elle ne trouve pas ce qu’elle cherche. Des clopes. Elle veut sa ratio de nicotine, sinon ça sera une journée merdique.
1
Une main entre dans une nouvelle poche et sorte une paire de RayBan Wayfarer. Hum, sympa. Elle les pose sur son nez et continue ses recherches, jusqu’à que …
0

' Hey ma jolie, si tu cherches les cigares, c'est dans la poche intérieure gauche de ma veste. '

Yuna sursaute et lâche sa tasse de café qu’elle tenait encore dans une main. Le mug tombe sur la veste et le liquide brun à la délicieuse senteur s’écoule lentement tout le long de la veste de costard froissée par terre, suivant de sinueux chemins formait par le tissu. Oups ! Tant pis se dit la jeune fille, ça se lave. Quoi que le café … Mais elle réalise alors. Qu’est ce qu’il vient de dire le beau gosse là ? Les cigares ? Taïoooo !! Elle précipite sa main dans la poche en question avant que le café ne détruise ce trésor si précieux et attrape tout ce qui s’y trouve. Ouf, sauvé ! C’est les yeux pleins d’étoiles qu’elle ouvre sa main pour admirer ce qui va rendre sa matinée merveilleuse. Elle regarde la veste trempée et les divers papiers du monsieur foutu, mais elle s’en fout. Elle se redresse pour lui faire face, et colle un cigare entre ses dents avec un sourire tous fière d’elle à la Hannibal de la A-Team.

- Hey ! J’ai sauvé le plus important !

Qu’elle a l’air fine avec ses RayBan et son cigare celle-là. Si elle savait …
Mais comme je disais plus haut, elle s’en fou, elle a ce qu’elle veut et sourit en admirant son amant d’une nuit. Sans aucune pudeur il ne couvre pas son torse, au grand bonheur de la jaune fille. Elle remonte les lunettes sur sa tête pour mieux admirer ce corps aux muscles saillant sur lequel elle a déjà posé des mains et ses lèvres dans la nuit. Miam. Elle prend le cigare entre ses doigts et s’approche doucement de lui pour faire glisser ses doigts le long des délicieuses lignes de son torse. Elle rapproche son visage à quelque centimètre du sien et susurre :

- Alors, bien dormi ?

Et elle pose ses lèvres sur les siennes dans un rapide baiser et se redresse pour caler le cigare entre les lèvres du beau brun. Autant partager, après tous c’est à lui. Un sourire malicieux s’étire sur son visage et elle attrape un autre cigare avant de rejoignant la cuisine :

- Tu veux un café avant de partir ?

Ca c’est fait. Au moins le message est clair. S’il s’attend à une romance après une folle nuit d’amour, il n’a pas frappé à la bonne porte. Il s’habille, il prend son café, puis la porte. Yuna s’installe tranquillement sur une chaise, les pieds croisés sur la table et prend son zippo aux couleurs de l’Union Jack pour allumer son précieux trésor. Elle tire une bouffée et ferme les yeux dans soupir de plaisir. Quelle délicieuse odeur. Cela lui rappel son père et ses inoubliable cubain. Puis un détail lui revient en tête. Un tout petit détail de rien du tout …

- Au fait c’est quoi ton nom ?

On sait jamais, si elle veut tenir un listing, ça peut toujours être utile ...

Nnnnnnnnnnnnooooooooooooooooooooooooooonnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn, tel est ce qu'on aurait pu entendre dans la tête de Kaoremas quand il vit le mug de café tomber au ralenti sur sa veste. Vous savez comme dans les films, le ralenti qui tue tout. Avec la tasse qui rebondit d'abord sur le sol, laissant quelques espoirs que son contenu ne se renverse, puis ensuite, deuxième rebond, suivit d'un tourniquet sur elle même, avant qu'un liquide chaud et particulièrement tâchant, ne se déverse sur ce tissu dont prix suffisait à nourrir quelqu'un pendant un mois. Instinctivement, le vizard tournat la tête vers sa conquête pour la voir avec ses propre Rayban Wayfarer sur le nez, humm celui lui donnait une légère classe tient. Bon revenons à cette veste désormais complètement HS, enfin le principal c'est qu'elle est sauvée les cigares, ferait toujours ça de gagné en facture chez le teinturier. Kaoremas tenta de garder le sourire malgrè le désarroi qui parcourait sa tête, mais étant une jeune demoiselle, il ne pouvait se permettre de l'incendier comme un vulgaire fétu de pailles.

Ce cigare lui allait bien aussi, mais un peu trop gros pour elle, faut laisse ça aux hommes aux vrai, même si cela lui donnait un faux air de mafieuse, qui ne laissait pas le vizard de glace. Le truc c'est qu'aprés, il va devoir refaire tout ses papiers, qu'ils soient vrai ou faux, et ça coutait une petit fortune tout ça. Heureusement que les vogons, étaient un peupleu hautement administratif, et qu'après avoir rempli le formulaire 8B en troix exemplaires, dont une copie signée par une cousin au troisième degré. Ensuite enterré ceci trois mois sous la terre, avant de le déterrer avec une pioche, et pour finir par les faire brûler dans la cheminée de votre grand mère, vous ré obtenez enfin tout vos papiers. Et encore, ici c'est la version simplifié. Bref, cette tergiversation foireuse, fut interrompu par le glissement des doigts de la belle dulcinée sur le torse du guerrier masqué. Le contact était vraiment agréable, et cela rappelat des souvenirs dans la tête de Kaoremas, surtout des souvenirs datant de cette nuit, froide à l'extérieur, mais torride à l'intérieur. Ce baiser n'était pas de refus non plus, même si mêlé de senteur de café et de senteur de cigare.

En parlant de cigare, elle venait de lui mettre en bouche celui qu'elle venait juste d'allumer, s'en prenant elle même un autre. Bah elle se mouchait avec le bec de coude elle aussi, si elle aimait les cubains comme ceux la, il va falloir qu'elle aille voir Kaoremas plus souvent. Le vizard raffolait de ces petites friandises pourtant mauvaises pour la santé, mais comment résister à cette merveille roulée à la main, délicatement fermée par des petites mains d'enfants. Oh oui pur moment de bonheur, quand cette nicotine remontait dans votre cerveau pour ce subtil moment de plaisir, que seule une bouffée de cigare pouvait donner. Et que dire de cette sensation de manque, quand votre dose était tellement basse, que vous tremblez, taper tout le monde, juste pour avoir une injection de nicotine directement dans le cerveau. Etant un peu dans ses rêves personnelles, l'ancien dieu de la mort, avait quelqu'un peu décroché de la scène ou il était.

- Alors, bien dormi ?

- Tu veux un café avant de partir ?

- Au fait c’est quoi ton nom ?

Whowhowho, pas trop de questions à la fois ma belle, on est le matin, et le matin le vizard n'avait pas vraiment le cerveau en étant de fonctionnement. Prenons les questions dans l'ordre. Bien dormi ? Bah bien sur que la nuit fut bonne, et pas que la nuit bien sur, si vous voyez ce que Kaoremas pense. Un Café ? Alors ça c'était la question qui voulait dire, vas y prend ta merde, range ton bordel, et casse toi de là qu'on se revoit jamais. Kaoremas connaissait bien ce petit jeu depuis le temps, puisque que lui même était adepte de ceci. La meilleure solution que le vizard avait d'ailleurs, était le formulaire pré-rempli, avec seulement le nom de la demoiselle à mettre, la date, le lieu, et le fameux 'XoXo' pour dire en fait, de façon très caché, ' Salut et merci pour tout le poisson'. Son nom ? Bon la d'accord il va falloir répondre, on peut pas deviner, c'est pas marqué sur son front tout de même. Tout d'abord il se regardât dans le reflet d'une vitre et dit d'un voix claire et charmante.


' Damn, I'm good! '

' Kaoremas, mais appelle moi Kao, beauté. '

Ouh que c'est bidon comme phrase, mais c'était ce qu'il y avait de mieux dans une situation comme celle ci. Soit cela passait, Soit cela passait, dans tout les cas Kaoremas était gagnant. Restant affalé dans ce lit, il préféra laisser le drap sur le bas de son corps. The Naked Man n'était pas à tester de suite, c'est seulement pour les débuts/fin de soirée un peu houleuse. Laissant son regard dans celui de la jeune fille, il tachât de faire une tâche extrêmement compliquée pour un mâtin, à savoir faire une phrase, et que de plus est avec un mot de plus de 3 syllabes.

' Et sinon, c'est fait longtemps que ce subtantifique appartement est a toi ? Enfin je veux dire, depuis quand une muse telle que toi vit ici ? '

Dans la tête de Yuna, un bip se fait entendre. C’est comme ce bruit qui prévient d’un sms reçu, mais bien plus alarmant et qui s’inscrit dans son esprit en un message de grosses lettres rouges « Attention danger ». Le danger ? Le beau Kao ici présent et ses lèvres ravageuses. Le baiser qu’il dépose sur la fine peau de son cou l’électrise, lui coupant le souffle. Son corps frissonne et le désir fait éco à la nuit passée, se réveillant à nouveau mêlé à autre chose d’indéfinissable. C’est ce sentiment flou et cet homme qui en est responsable qui la gène. Elle essaie de se retrancher derrière son éternelle refrain « C’est le matin, fin des câlins » mais son corps ne semble pas d’accord … Une solution, vite ! Ah oui, se concentre sur ses paroles. Qu’est ce qu’il raconte le monsieur ? Ses affaires marche bien, il en a l’air fière en plus, c’est cool. Mais quelles affaires justement ? Yuna ressent toujours cette sensation étrange de déjà vu. Son job l’emmènerait-il à l’étranger ? Peut l’a-t-elle déjà croisée dans une de ses réceptions « chic&bisness » où femme et enfant font figure de décor et trophée. Si c’est le cas, pas étonnant qu’il ne la reconnaisse pas, la jeune fille est obligée de s’habiller comme une vrai petite lady sortie du couvant à ces soirée de merde. Son cousin, et tuteur, y veille. Mais si elle avait croisée ce Kao, elle, elle s’en souviendrait, c’est obligée. Ce n’est pas le genre de type qui passe inaperçu, elle en a fait l’expérience hier soir au bar.

Mais traite de bavardage, le voilà qui quitte le lit, se retrouvant nu comme les statues grecs du British Museum. Hum … Miam, enfin. Elle le regarde sans vergogne, laissant promener ses yeux et admirant se qui fait de lui un homme. Malgré les souvenirs manquant, ce corps lui confirme qu’elle a passé une excellant nuit, qu’elle ne l’a pas rêvé. Et ne pas en avoir souvenir lui donne juste envie d’y retourner. Se coller tout contre ce corps désirable, y poser ses lèvres partout, n’importe où, le sentir vibrer. Si elle s’écoutait elle l’attraperait pour le plaquer sur le lit et … Elle pousse un discret soupir de déception et de soulagement lorsqu’il met son pantalon. Contradictoire tout ça non ? Mais c’est Yuna. Lorsqu’il s’agit de plaisir charnel, de jeu de séduction et rien d’autre, elle gère et garde la maitrise jusqu’au petit matin où elle dit au revoir. Profiter du corps des hommes, en prendre pleins la vu, mais garder ses distances tout en étant « sympa », ne laisser rien ni personne l’atteindre, c’est comme ça qu’elle se protège. Mais dés que ça devient plus tendre, plus intime, il n’y a plus personne. Où alors juste une jeune adolescente apeurée par ses faiblesses et ses sentiments, et qui cherche le meilleur moyen de fuir.

D’ailleurs, voilà que ça recommence, Kao se rassoie à ses coté, proche, trop proche, et lui met ses Ray ban sur le nez. Une vraie scène de petit couple, parfait pour une pub de parfum toute gnangnan, mais qu’importe, elle se laisse prendre au jeu et sourit sans y penser. Jusqu'à ce qu’il la questionne tout en laissant trainer lascivement ses doigts sur sa nuque. Le cri d’alarme retentie une nouvelle fois dans sa tête. Ce geste est trop intime pour une discutions toute banal, à quoi il joue ? Pourquoi il n’est pas encore partie ? Panique à bord. Yuna s’écarte légèrement pour échapper à cette caresse, mais pas assez. Ses yeux sont plongés dans ceux de Kao, elle n’arrive à pas les décrocher. Elle s’écarte. Elle n’arrive même pas à parler pour répondre à ses questions. Elle s’écarte. La bouche légèrement ouverte, les mots ne sortent pas. Elle s’écarte. Elle lutte pour ne pas rougir, pour ne pas bégayer, pour ne pas paraitre conne quoi. Elle s’écarte … et boum ! Elle se retrouve le cul par terre, les lunettes de soleil de travers. La honte. Mais c’est ça de trouver plus fort que soit au petit jeu de la séduction. Allez courage ma belle, t’en a vu d’autre, reprends le contrôle de la situation ! Elle se relève, s'époussète les fesses comme si de rien n’était et lui fait un grand sourire.

- Waouh, ce lit est bien plus petit que je ne le pensais.

Beau rattrapage. Elle passe sa main dans les cheveux pour se recoiffer façon «parce que je le vaux bien » et place les lunettes sur sa tête. Sa chute a eut le don de la réveiller pour échapper aux phéromones du beau gosse, son assurance est de retour. Il faut continuer la discutions pour que ça reste ainsi, répondre à ses questions. Mais pourquoi ne pas le mettre toute de suite dehors après tout ? Yuna est trop préoccupé pour se rappeler de cette parfaite solution. Alors elle se creuse la tête pour trouver quoi répondre. Se présenter, rien de plus simple, mais pourquoi être venus au Japon ? Elle ne va pas lui raconter sa vie de pauvre petite orpheline et sortir les mouchoirs tant qu’on y est. Encore moins ses histoires de fantômes, elle ne veut pas passer pour une folle. Répondre « pour un échange scolaire », trop risqué. C’est qu’elle a 19 ans aux yeux de l’homme la petite fille. Bon tant pis, elle brodera suivant l’inspiration.

- Je m’appelle Yuna. Ce n’est pas très British, mais je le suis quant même, insiste-elle. Je suis venu au Japon pour …

- Jeune fille, je vous ai vu cette nuit, c’est une honte !!

Ah bah quant on parle du loup ... La plait du logis. De son logis à elle ! Car le bonhomme qui vient d’apparaitre la, c’est l’esprit qui hante ces lieux depuis qu’il à eut la bonne idée de s’y pendre, une histoire d’affaire commercial qui à mal tourné et qui l’a ruiné d’après ce qu’il lui a raconté, et qui ce croit toujours chez lui. Il se pointe quant il veut, ça aide de passer à travers les murs, et vient lui taper la conversation comme si ne rien était, la faisant chier parce qu’elle fume, qu’elle s’habille pas comme il faut et tous le tsoin tsoin. Yuna rêve de s’en débarrasser, mais elle ne sait pas comment. Surtout que là, c’est franchement pas le moment, elle ne peut même pas l’envoyer boulet, Kao ne comprendrait pas.

- Ramener un homme chez soi et passer toute la nuit à … Je ne peux même pas le dire tellement c’est honteux pour une jeune fille de votre âge !!

Non seulement se pervers les à mater toute la nuit mais en plus il va la griller sur son âge. Yuna sert les poings sans même le regarder ne rêvant que de lui en coller une. Elle se retient la jeune fille, mais elle n’a pas le choix, elle peut juste l’ignorer jusqu'à qu’il se fatigue et parte. Puis tout d’un coup elle réalise. Alors que l’esprit du salary man lui tourne autour en attendant une réponse, elle se rend compte de cette sensation ressentit auprès de Kao. C’est la même qu’elle sent lorsqu’elle voit les esprits, qu’elle se retrouve prêt d’eux. Elle ne c’est pas se que c’est exactement, juste que c’est spécial, propre à ces fantômes. Mais elle ne comprend pas pourquoi elle ressent ça auprès de l’homme avec qui elle passé la nuit. Il est pourtant vivant lui … non ?

Yuna regardait la scène les yeux ronds comme des billes. Kaoremas était fièrement dressé devant elle, un nouveau cigare au bec, foutant les jetons à l’esprit. Le dit esprit lui, était planqué derrière elle, à geindre comme pas possible sur ce que Kaoremas venait de lui dire. Et pour couronner le tous, deux clebs, appartenant à Kaomeras, étaient plantés à ses pieds à lui lécher amoureusement sa main. Mais what the fuck ?? Comment cela avait-il pu dégénérer en aussi peu de temps ? Vous remarquerez le nom propre cité trois fois cela dit … Alors mon cher Waston, qui est le coupable ? Ça avait pourtant commencé par une super soirée bien tranquille, enchainant concert, bar et beau mec, pour finir dans le lit de la belle avec le dit beau mec. Tous ce qu’il y a de plus normal pour la jeune fille arrivant tout droit d’Angleterre. Et la normalité, c’est qu’elle y tient la petite. Mais là, elle se rend compte qu’elle n’a pas tiré le bon lot, car le Kao, il est tous sauf ordinaire. Pourtant on aurait pu croire à son réveil difficile et son attitude de playboy. Quoi ? Yuna touché ? Noooooon, voyons. Juste un peu émoustillée. Qu’est ce qu’il lui avait dit déjà ? Ah oui.

" J'trouve pas trop pourtant, vu ce qu'on à fait cette nuit, on avait bien plus de place que cela, a moins qu'on ne se soit pas limité simplement au lit. "

Ah, il l’avait bien mouché le petit malin. Sauf si c’était vrai … Mais malgré sa méga honte, Yuna c’était vite repris. Bah quoi, elle aussi sait y faire après tous, vous croyez quant même pas qu’elle l’a attiré avec des mièvreries ? Non, elle est championne dans le rôle de la vamp’, mais au petit matin et lendemain de beuveries, il peut y avoir des ratés … Mais jamais elle ne serait allée imaginer ce qu’elle venait juste de voir. Cet inconnu ramassé dans un bar, bah ouais, pouvait aussi voir les esprits tous comme elle. A croire qu’ils s’attiraient. Elle avait pourtant sentit des petite choses. Cette étrange pression qu’elle ressentait prés des esprits était la même que lui, mais peut être légèrement différente. Qu’est ce que ça voulait dire ? Qu’en plus des fantômes, ceux qui les voyaient avec cette même « signature » ? Elle aussi alors émettait la même chose ? Intéressant. Mais ce qui l’était plus, s’était de rencontrer quelqu’un comme elle, dans la même galère qu’elle avec ses visions « paranormal ». Elle lui aurait bien sauté dessus pour le prendre dans ses bras avec un « copaiiiiiiin », mais avec les chiens là …

Oui parce que le bonhomme là, il était à l’aise, il faisait comme chez lui. Lorsqu’elle avait entendu gratter à la porte, elle s’attendait à une merde de plus. Bingo ! Bah oui, un Kao charmeur auquel on cherche à échapper, plus un esprit que l’on cherche à virer, c’est déjà beaucoup. Alors on rajoute deux clebs, et pas des petits s’il vous plait, qui vont vous foutre des poils partout alors que vous n’avez rien demandé, c’est le pompom. Puis ils sont pas discrets en plus. Tout content de revoir leur maitre, ils lui font sa fête comme Lassie et Rintintin après avoir fait leur B.A du jour. Pourquoi ils sont là ? D’où est-ce qu’ils sortent ? Mystère et boule de gomme. Yuna est juste sciée pas autant de sans gène. Tu lui as demandé si ça ne la dérangeait pas à la demoiselle ? Non mais oh ! Faut la comprendre, elle a été élevée par des aristocrates anglais alors forcement, ça reste, même quant on est une ado rebelle. Elle ne dit rien, trop scotché, mais à l’intérieur ça gronde. Ça avait déjà commencé avec l’esprit qui s’était rincé l’œil, mais plus ça va et plus ça siffle comme une cocotte minute qui va exploser. Non mais c’est vrai quoi, qui a dit qu’elle était le genre de fille à se laisser faire sans rien dire ?

" Ecoute mec, laisse la donc tranquille. La grosse différence, c'est que toi tu ressemble à rien, et que moi à coté, je suis armé comme un porte avion avec des flingues de compèt'. "

Super, elle venait de ce taper un Yakuza qui ce prenait pour Clint Estwood. Oui faut la comprendre la pauvre petite, elle est anglaise, les tontons flingueurs, elle connait pas, alors les citations, elle les prend au pieds de la lettre. Faudra essayer Shakespeare la prochaine fois. Bref, voilà comment on se retrouve au début de notre histoire avec l’esprit qui bondit derrière la jeune fille, en chouinant ...

- Hiiiii, il veut me tuer !!

...Et les deux chiens qui se ramènent pour lui faire les léchouilles d’adoption.

Là Yuna est blasé, il est bientôt 13h, elle a faim et n’a qu’un reste d’alcool vomitif dans l’estomac, puis elle se rêve d’une bonne douche pour se réveiller comme il faut. Ouiiii une bonne douche chaude et un bon shampooing pour viré cette odeur de clope moisie de la veille. Oui fumer ça lui fait du bien, mais les odeurs d’après fêtes dans les cheveux et les fringue ça craint. Pourquoi ne pas se la jouer comme dans Grey’s Anatomy ? « Je vais prendre ma douche, et quant je reviens, vous serez tous partie. » Comme si ça allait marcher … Et si elle balançait tous le monde par la fenêtre ? Ouais ça c’est fun comme idée. Si elle commencait par les chiens, le Kao sortirait de lui-même pour aller les chercher. On balance un steak par la fenêtre et hop ! Le tour est joué ! C’est durant son délire de défenestration qu’elle observa les canidés plus attentivement. Et qu’à bien y regarder … un museau un peu plus allongé que la normal, des yeux jaunes, des oreilles plus proéminentes … Argggg c’est des loups que ce con a ramené chez elle !!

Trop c’est trop, le couvercle explose, c’est le petage de plomb. Alors avant que son appart ne finisse aussi criblé que la bande de Gaza et que tous le monde se face bouffer pas Rox et Rouky, il temps de reprendre les choses en main. Yuna s’avance vers son amant et bam ! Une tape su la tête.

- T'es con ou quoi ? C'est un esprit, un fantôme, t'as jamais vu dans les films ? Les balles ça passe à travers, alors remballe ton armada cowboy.

Ça c’est fait. Au tour le l’autre poltron.

- T’es déjà mort banane, il peut rien t’arriver de pire que moi et mon poing dans la tronche, alors dégage une bonne fois pour toute !

Elle l’attrape par le col de son costard et le balance à travers le mur pour qu’il disparaisse. Elle se tourne à nouveau vers Kao en pintant les loups du doigt qu’ils se remettent à lécher.

- Et c'est quoi ça ? Vas-y fait comme chez toi, ramène tes potes tant qu'on y est ! Orgy party, come on !

Aaaaahhh ça fait du bien de gueuler un bon coup … Mais comme prévu …

- Ah non ! Vous ne vous débarrasserez pas de moi comme ça !!

… Ça ne marche pas. Et Yuna regarde désespérément la fenêtre en se disant que c’est peut être elle qui va s'y jeter …