~ Bleach Genesis ~
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     Le chapeau, le renard et le chat.

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    MessageSujet: Le chapeau, le renard et le chat.   Le chapeau, le renard et le chat. EmptyMar 14 Sep - 17:00

      Une bien étrange journée que celle-ci, surtout après le bouleversement spirituel qui a eu lieu il y a quelques jours de cela. Un tel chamboulement dans l’équilibre des mondes avait dû être ressentit assez facilement pour quiconque possédait un reiatsu et une affinité avec celui-ci assez poussé, tout du moins je le présumais. Mais étrangement là aussi, rien de ce que me rapporta Yoruichi-san de la Soul Society ne sembla étayer ma théorie … étais-je donc le seul à avoir ressentit ce changement, cette vague de puissance qui traversa les mondes ? Je n’aime pas faire preuve d’arrogance, mais que le capitaine commandant n’ai pas eu l’air d’en toucher mot aux autres capitaines signifierait très bien qu’il n’a lui-même rien ressentit. Cette question me laisse dubitatif et perplexe, quelque chose ne tourne pas rond et je sens qu’on ne tardera pas à savoir le pourquoi du comment.

      « Bouaaaaaah ! » fis-je d’un baillement sonore, autant pour exprimer ma frustration que mon ennuie. Comme tous les jours, il n’y avait pas grand-chose d’autre à faire en attendant que les évènements se mettent en place, qu’un élément bouge de lui-même. Déjà presque cent ans que rien de significatif n’avait eu lieu, mises à part quelques incursions de Hollows parfois bien présomptueuses, mais je n’avais même pas eu besoin de me déplacer. Trop d’alliés et pas assez d’ennemis à combattre pour faire passer le temps, voilà dans quelle situation burlesque par rapport au passé nous en étions rendus. A présent que nous étions prêt à nous défendre convenablement et même à combattre, plus rien à l’horizon. Cent années de temps vous change un monde et une situation plus vite qu’on ne l’aimerait. Aveugle et endormit, voilà où nous en étions après tout ce temps, notre soif de combattre s’étant émoussée avec le temps.

      *Une pression spirituelle élevée est présente, comme masquée parmi les ombres mais néanmoins discernable*

      Un Hollow ? Si loin des lieux d’attaque habituels ? Et si puissant, si malin pour masquer son reiatsu ? Impossible, il n’aurait pas pu évoluer à ce point. Alors qui ? Un shinigami je pense, de haut niveau à en juger par sa présence spirituelle, mais pour quoi viendrait-il ici, après tout ce temps ? Oui maintenant je le vois parfaitement, un shinigami d’une grande puissance, et qui ne m’est pas étranger. J’ai déjà ressentit ce reiatsu par le passé, et je vois à présent exactement qui tu es petit renard, aussi malin sois-tu à vouloir me le cacher. Si je me retourne, je suis presque sûr de te voir dans mon dos, comme tu aimes à le faire, aussi subrepticement qu’un serpent prêt à enserrer et étouffer sa proie.

      « Ne penses-tu pas que tu as choisit une proie un peu trop grosse pour toi, Ichimaru-kun ? » ançais-je par-dessus mon épaule avec un petit rire non dissimulé. « J’avoue que te trouver ici aujourd’hui ne manque pas de me surprendre, après tout ce temps, que tu ais le culot de te présenter devant l’homme que tu as participé à poignarder dans le dos, avec de surcroit toutes ces personnes qui veulent ta peau dans les parages. »

      « Que viens-tu donc faire ici, Ichimaru-kun ? » décidai-je de demander sans attendre.
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    MessageSujet: Re: Le chapeau, le renard et le chat.   Le chapeau, le renard et le chat. EmptyJeu 16 Sep - 17:04

    Une porte s'ouvrant dans les cieux survolant la ville de Karakura, une porte signifiant aussi bien tant de choses qu'est inconnue selon la personne à laquelle vous poserez la question de savoir son usage. De motif japonais, celle-ci coulissa sur le côté avec un grincement pouvant faire transparaitre un certain temps d'utilisation par ses détenteurs pendant que le temps s'écoulait lentement par tous les habitants d'un monde ignare. La Soul Society, monde des esprits et signe d'une nouvelle vie, mais aussi antre aux pouvoirs dépassant l'imagination de tout être humain normalement constitué. La lumière qui transcendait les vitraux de ce nouveau monde pouvait accueillir mais aussi donner un être de quelque appartenance que ce soit et ce fut le cas aujourd'hui. Un papillon de l'enfer, d'une couleur tartare, s'envola dans les cieux comme guide spirituel d'un inconnu. Un haori blanc, suivant la démarche lente de sandales parcourant le sol invisible du ciel spirituel, longeait une fine carrure. Ce dernier couvrait un fin kimono noir qui était le symbole même des guerriers passant au-delà de la mort même. Des êtres qui eurent une seconde vie afin de combattre contre les mauvaises âmes que l'on appelait les Hollows. Le symbole de la troisième division sur son dos, brodé comme signe distinctif d'un rang élevé pendant que le visage de notre personnage arborait un sourire malicieux mais aussi vicieux. Sous des airs parfaitement soigné de gentil garçon qui prenait son temps pour se rendre en ces terres, notre protagoniste n'en était pas moins le symbole même de ce qu'était le plus mystérieux des capitaines du nouveau monde. Un fin et petit sabre ornait sa taille au flanc gauche comme démonstration du fait qu'il dégainait de la main droite et donc combattait de cette main, parsemant la mort avec une arme tranchante. Craquant quelques doigts longs en balayant le vent, un petit ricanement se fit entendre après avoir refermé la porte automatiquement derrière lui. Pour ne pas outrepasser les limites de ce monde, le capitaine camouflait son énergie spirituelle et conservait un certain stade afin que les âmes des vivants ne soient aspirées ou détruites sous le choc. Quelle galère d'agir ainsi mais c'étaient les ordres et il fallait s'y plier.

    Sous un shunpo rapide et souple, le San Ban Tai Taisho se rendit en des lieux éloignés de sa position afin de se rendre en un lieu méconnu du monde mais bien des anges de la mort semblable à l'intriguant être que voici. L'homme aux cheveux d'argents ne prit longtemps avant de se rendre dans l'arrière boutique afin de pouvoir taquiner un certain personnage...Ou plutôt agir en secret, outrepassant les limites de ses fonctions. Prenant le temps de scruter les lieux, le capitaine vit quelques affaires trainant un peu partout, sans vraiment être ordonné affligeant ainsi le scélérat qui ne prenait pas de gants pour infiltrer comme un voleur la boutique. Chaque pied passant par dessus les objets, le jeune homme d'apparence fit quelques mimiques de visages pouvant rentrer dans la catégorie humoristique avec la façon avec laquelle il faisait les choses et les exprimait.

    Finalement, l'homme tant recherché apparut dans le champs de vision de notre protagoniste. Un homme ayant accompli le pire des méfaits pour tout être de la mort mais qui avait acquis un certain rang pour ne pas se faire assassiner par tous ceux qui portèrent une certaine rancœur à son égard. Gin n'était pas tellement de ceux qui entraient dans la dite catégorie mais il avait l'intention ferme de prendre la vie de cet homme, de chercher à connaitre le destin de ceux qui passaient outre les lois mais aussi de savoir si sa lame était aussi puissante que sa réputation lui donnait. La main du capitaine alla lentement vers le manche de son sabre, prenant son temps pour que chaque doigt se pose sur l'arme sans émettre un son pendant que les pieds frôlèrent le sol pour rester dans la discrétion. Comme il s'en considérait ainsi, il agissait comme un serpent, se faufilant auprès de sa proie pour prendre sa vie au moindre faux pas de son opposant, n'éprouvant aucun sentiment de répulsion à émettre le sang et souriant à la faucheuse pour apporter une nouvelle âme. Les paupières s'ouvrant pour laisser un regard perçant attaquer la carrure de l'homme, ce fut au moment de la sortie de la lame que l'opposant fit don de sa voix faible. Repéré? Impressionnant car il n'était en rien possible que tout homme, quelque soit son ancien rang, puisse se rendre compte d'une attaque si vile mais c'est ce qui en donnait le charme. Voilà donc la puissance de cet homme que tout le monde respectait? Il n'avait pas perdu de sa prestance en cent ans et sur ce point là, Ichimaru perdait sur toute la ligne.

    Levant ses deux mains comme pour interagir sur son inculpation, le capitaine afficha le plus grand des sourires, preuve d'une innocence qu'il tentait de faire percevoir au mieux même si tout le discriminait. En tout cas, rancunier le bonhomme pour encore se souvenir de sa présence lors du moment qui changea la vie de beaucoup d'hommes mais c'en était que plus drôle. Cette journée d'achat allait être plus mouvementée que prévue tiens. D'une voix timide, le renard répondit rapidement:

    "Yare, Yare...Mais que dites-vous cher Ex-Taisho-san? Je suis juste venu faire des achats et me voici en train de passer un interrogatoire. Je suis bien déçu."
    Le chapeau, le renard et le chat. 48069112146384

    Se grattant le sommet de son crane, prenant son temps pour réfléchir à la seconde question, le capitaine restait pensif. Comment expliquer le fait qu'il soit ici pour quelques achats de Soul Candy? Surtout que cela n'allait pas avec son image mais ce furent les femmes de l'association des Shinigamis qui le demandaient si gentiment et comme il devait si rendre aussi...D'un rire serein, le jeune homme lança:

    "Eh bien, comme dit à l'instant, je suis en tant que client et bien heureusement, vous ouvrez boutique même aujourd'hui pour me sauver la mise. Que vous êtes bon Urahara-san~~"
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    MessageSujet: Re: Le chapeau, le renard et le chat.   Le chapeau, le renard et le chat. EmptyJeu 16 Sep - 19:19

    On ne pouvait pas dire que j'étais d'humeur très joyeuse. Cela faisait toute une journée que je m'étais réfugiée ici. Réfugiée, c'est le terme exact. Les jambes ramenées contre ma poitrine, la tête contre les genoux et les bras autour, j'étais l'image même de la prostration. Kisuke était un génie ; je sentais sur ma chair nue la caresse légère d'un vent insouciant, alors que j'étais à des centaines de mètres sous la surface.
    Un ciel magnifique mais faux me surplombait, tandis que les rochers ocres me cernaient de toutes parts. C'était ici que nous venions jouer enfants, en ce lieu qu'il avait lui-même bâti pour que nous puissions être tranquilles.

    Malgré moi et à ma grande surprise, je reniflais bruyamment.

    Ces temps-ci, les souvenirs m'avaient frappée avec une violence inouïe. Soi Fon me manquait terriblement, sans que je n'ose l'avouer à quiconque. C'était pour ça notamment que je m'étais sauvée sans rien dire à Kisuke, bien qu'il était sans doute très à même de me retrouver si jamais l'envie lui en prenait. Mais j'étais persuadée qu'il ne le ferait pas ; il me connaissait trop pour que cette idée lui vienne en tête.
    C'était assez rare que je me laisse aller à un pareil sentimentalisme, mais malgré tout cela arrivait. Et somme toute, c'était assez normal au vu de l'existence que j'avais, et surtout du passé qui était mien. J'avais beaucoup souffert d'avoir fui de la Soul Society, même si ç'aurait été pure imbécillité de rester. Je savais que chacune de mes décisions avait été la bonne, malgré tout je regrettais un peu de ce bonheur qui avait été abandonné là-bas.

    J'avais quelquefois l'impression d'être à l'écart de la véritable vie. C'était idiot pourtant...

    Après avoir passé autant de temps à me livrer à cette nostalgique introspection, j'avais commencé à entrapercevoir une raison au spleen intense qui me foudroyait. Cette raison, c'était moi-même. Ce que j'étais aujourd'hui.
    Une ombre parmi les ombres, une femme modelée d'assurance qui était rongée d'incertitude. Les sentiments que j'éprouvais prenaient trop souvent à mon goût une tournure contradictoire, et de ce heurt provenait mon doute et ma confusion. De ce tumulte intérieur naissait ma détresse, et cette peine recherchait inconsciemment un échappatoire vers une situation plus simpliste, qui se cachait dans ma mémoire. Ces images du passé n'étaient que le reflet d'un présent bien ambigu.

    Je relevais la tête, passant une main pleine de poussière dans mes cheveux puis sur mon visage, afin d'en chasser la lassitude. Je finis par me lever, avant de prendre le chemin du retour.

    Le retour ? Mais ma parole, je devenais folle. Le retour, c'était le magasin de Kisuke. Non, pire que ça : c'était Kisuke lui-même...
    Voilà l'image qui s'était imposée à moi lorsque j'avais pensé à ce fameux retour. Est-ce que je devenais dépendante ? De lui, cet homme que j'avais presque chaperonné à la Soul Society ? Impossible...

    C'est avec une certaine expression renfrognée que je me métamorphosais en chat, avant de filer comme l'éclair.


    ~~

    Danger.

    A qui appartenait cette présence spirituelle ? Ce reiatsu a côté de Kisuke, de qui était-il ?

    Je m'étais arrêtée dans ma course, mais pas avant d'être arrivée à quelques pâtés de maisons seulement de la demeure de mon ami. Les deux lueurs spirituelles que je discernais étaient calmes, presque placides. Et pourtant, elles semblaient prêtes à se pourfendre mutuellement. Celui qui avait fait intrusion - car il ne pouvait s'agir que de ça - n'était pas quelqu'un à prendre à la légère. La facilité avec laquelle il voilait sa puissance indiquait une confiance absolue, mais pas aveugle. Il s'agit d'un esprit qui savait parfaitement ce qu'il valait et ne se sentait pas en danger, sans pour autant faire démonstration de sa force.

    Je me hérissais soudain. Ce fumet aigrelet, ce parfum froid aux relents de métal... La comparaison était creuse mais représentait bien l'impression qui s'en dégageait, ou plutôt que j'associais à ce reiatsu. Ichimaru Gin.

    Ca expliquait tout. L'irritation mortellement sérieuse de Kisuke, le caractère contrôlé de son vis-à-vis... Evidemment. Le marchand devait grincer des dents devant la silhouette sinueuse de ce traître.
    Je décidais de masquer le plus possible ma propre énergie, chose dans laquelle j'étais passée maître, en tant que Capitaine de la Seconde Division. Je rejoignis alors la demeure engoncée derrière une cour intérieure, avant de bondir jusqu'à une fenêtre laissée ouverte. Des échos de conversation me parvenaient, mais je n'y prêtais aucune attention. Je rejoignis mon coin, cette pièce que Kisuke laissait exclusivement à ma disposition, dans laquelle je repris forme humaine avant d'enfiler des vêtements. Je m'approchais alors telle une ombre des deux hommes qui se faisaient face. Le silence était tombé entre les deux, comme une chape impénétrable.

    L'espace d'un instant, je pris le parti de rester à l'écart et de voir la suite des évènements. Mais j'avais un très mauvais pressentiment, et Ichimaru n'était pas une personne à laquelle on pouvait se permettre d'accorder la moindre marge de manoeuvre. Il était prompt comme l'éclair et surtout, imprévisible. Et je ne voulais prendre aucun risque...

    J'apparus au détour du couloir, lâchant un bâillement aussi faux que vraisemblable.


    - Salut, Kisuke. Dis-moi, je croyais que tu faisais un peu plus attention aux personnes que tu invitais chez toi...

    Je me portais à son niveau, laissant mes doigts l'effleurer délicatement, dans un mouvement presque indiscernable. Je continuais à avancer, dépassant Ichimaru avant de me poster derrière lui, l'ignorant superbement.

    - Je ne sais pas si je reviendrai ici, maintenant que je sais que tu as de telles fréquentations.

    Ma voix ne semblait pas avoir changé d'un iota, mais Kisuke et moi étions assez proches pour qu'il discerne la légère tonalité durcie qui avait accompagné mes derniers mots.
    Nous étions trois à présent, tendus comme des ressorts...
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    MessageSujet: Re: Le chapeau, le renard et le chat.   Le chapeau, le renard et le chat. EmptyLun 20 Sep - 16:18

      Visiblement présent en toute innocence, ce félon d'ichimaru Gin semblait avoir changé, tout du moins si je m'en référai à son discours. Ici en toute neutralité afin de faire des achats ? J'en doutais fortement mais à quoi bon chercher la petite bête car il ne me donnerait pas les réponses que je cherchais. Yoruichi-san m'avait prévenu de l'ascension grandiose qu'il avait faite au sein des rangs du Seireitei, devenant par là même l'un des des treize capitaines de division, l'un des treize plus puissant shinigamis de toute la Soul Society, et accessoirement l'un des plus importants personnages qu'elle compte dans ses effectifs. Je soupçonnais Aizen d'être parvenu plus à imposer Gin à ce poste, ou d'avoir manipuler autrui dans ce but, plutôt qu'Ichimari l'est vraiment mérité. A l'instar de Tousen qui avait lui aussi un poste de capitaine, il n'y avait, après réflexion, aucune chance qu'Aizen n'y soit pour rien dans tout cela. Mais bon, la situation actuelle ne demandait pas plus de réflexion pour être certain des véritables intentions de cet énergumène: il devait être là pour m'espionner et rassembler des informations sur mes faits et gestes afin d'en faire un rapport à son supérieur d'Aizen. Je décidai donc d'entrer dans son jeu pour au pire ne pas éveiller ses soupçons, et au mieux en apprendre plus sur ce qu'il se trame dans l'ombre du Goteï 13 avec ces trois là.

      Mais avant même que je n'ai eu le temps de formuler une réponse adéquate, Yoruichi-san apparu soudainement, l'air de rien, et vint nous rejoindre. Je ne l'avais pas sentit arriver étrangement, sans doute avait-elle jugé préférable de masquer son reiatsu au moment où elle avait sentit la présence de Gin. A l'effleurement qu'elle imprima sur mon bras, je comprit qu'elle avait très justement jaugé la situation et n'était alors pas d'humeur badine. Le renard était dans la bergerie, elle l'avait parfaitement sentit, et la situation était à couteaux tirés malgré la nonchalance affichée par les trois personnes présentes dans la pièce. Je pense que si un humain était arrivé à ce moment précis, il aurait été désintégré par la pesanteur de nos reiatsu, tendus comme ils ne l'étaient que rarement.

      "Et bien soit Ichimaru-san, si vous n'êtes là que pour profiter de ma marchandise en tant que représentant du Goteï 13, je ne peux vraisemblablement pas vous refuser mon aide." tentai-je de rompre le silence pesant sur le ton de l'amabilité. Il ne serait sans doute pas dupe de ma démarche faussement sympathique, mais mieux valait cela qu'autre chose pour commencer.

      "Yoruichi-san, souhaites-tu une tasse de thé ? J'allais justement en préparer pour notre invité. Après tout, rien ne nous empêche de faire preuve de civilité malgré nos antécédents, vous ne pensez pas ?"

      Mon intellect était pour le moins partagé. D'un côté, je souhaitais tiré les vers du nez de cet apostat vicieux et félon sur ce qu'il savait des projets actuels d'Aizen. Le connaissant, il devait poursuivre son plan entamé il y avait déjà un siècle, quel qu'il soit, mais rien de ce que Yoruichi-san me transmettait d'information ne m'aiguillait sur celui-ci. D'un autre côté, j'avais peut-être encore plus hâte d'entendre ce qu'elle avait à m'apprendre de son retour du Seireitei. Voilà plusieurs jours qu'elle était partit, sans doute était-elle parvenu à apprendre quelque chose de significatif. Ce shinigami qui avait transmit ses pouvoirs à Ichigo-kun, son jugement ou quoique ce soit qui s'avérerait intéressant à mettre en parallèle avec ce que nous savions d'ores et déjà.

      La réponse de Yoruichi-san se fit entendre, alors je décidai de les laisser quelques minutes, le temps pour moi d'aller préparer le thé, un prétexte pour choisir au final mes mots avec précision pour tirer de ce traître en puissance ce que je comptais bien retourner contre son maître, tôt ou tard.

      "Parfait ! je vais le préparer de ce pas alors. Je vous en prie, prenez vos aises en attendant que je revienne, juste quelques minutes avant que nous puissions déguster ce chaleureux breuvage dont les humains sont si fous". feintais-je en remisant mon bob sur mon regard, qui devait à mon avis me trahir au niveau de mes réelles émotions quant à la situation.

      Le chapeau, le renard et le chat. Urahara-Kisuke

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