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 Say you'll haunt me [Teru]

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Kozuki Tsukane
Kozuki Tsukane

♦ Jû Ichi Bantai Yon Seki ♦
Dirty Nasty Claws


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MessageSujet: Say you'll haunt me [Teru]   Say you'll haunt me [Teru] EmptyJeu 22 Sep - 20:56

Little souvenirs and secrets shared

Il aurait été impossible de dire exactement depuis combien de temps ce petit manège durait. Une semaine ? Un mois ? Elle s'éclipsait de la division à l'aube, entrait dans le monde des humains et refaisait le même trajet, pour arriver au même endroit. La seule chose qui changeait était son apparence : son gigai empruntait diverses allures, de l'adolescente japonaise à la business woman, la rouquine savait qu'elle devait rester discrète suite à l'incident de la dernière fois. Elle ne devait pas faire de vagues pour le moment, pas tout de suite. La seule chose qui ne changeait jamais était l'endroit où elle se rendait, cette chambre où elle s'était réveillée, guérie et bien seule, après l'affrontement. Les premières fois, elle n'avait fait qu'un rapide tour, espérant trouver un indice qui lui aurait échappé les fois précédentes, quelque chose qui pourrait lui indiquer où il se trouvait. Mais rien. Et Tsukane avait passé de plus en plus de temps dans cette chambre, simplement assise sur la chaise près de l'unique fenêtre, à réfléchir à tant de choses qu'elle en oubliait les thèmes.

Les fois précédentes, elle s'était allongée sur le lit, laissant son gigai sur la chaise, étalait la paperasse administrative en retard et travaillait. Les tâches répétitives, l'ennui et le désintérêt la faisaient somnoler et la jeune femme s'endormait au beau milieu d'un rapport, le nez dans les feuillets, la plume encore à la main. Si son sommeil était peuplé de rêves, la demoiselle aurait été incapable d'en dire le contenu ou la teneur, seule l'impression fugace qu'elle n'avait rien à craindre. Et son odeur. Acidulée, sucrée, acide et douce en même temps, qui n'appartenait qu'à lui. Mais ce n'était qu'un reste de son rêve, s'il avait été là elle l'aurait sentit. Et aussitôt elle perdait le sourire avec lequel elle s'était éveillée, reprenant son travail dans un soupir.

Elle quittait la chambre en début d'après-midi, refermant la porte avec un dernier regard maussade sur la pièce, avant de rentrer au Seireitei. Chez elle, même si la Yon Seki y trouvait de moins en moins sa place. Elle avait considéré ce monde si particulier comme sa maison, l'endroit où elle appartenait, mais ce sentiment reculait peu à peu devant celui, plus incertain, qui la faisait se sentir étrangère en ce lieu qu'elle aimait pourtant plus que tout. Et elle faisait semblant devant tous, le seul pouvant remarquer le subterfuge ne faisant plus partie des personnes qu'elle côtoyait, grâce à elle. Tsukane en venait à se maudire d'être si stupide, d'avoir espéré un changement qui n'apporterait rien de bon, de faire exactement ce qu'elle reprochait à ces femmes idiotes et niaises dans leur romantisme désespérant. Elle, la Yon Seki de la Onzième Division, la furie rousse, se prenait parfois, dans le secret de ses appartements, à espérer un happy-end. Même les événements récents lui semblaient futiles : les arrancars débarquant à la Soul Society, le combat contre l'un des Daemons, le retour grâce à elle de Miss Kuchiki chez elle, enfin à la prison pour le moment. Pourtant elle avait été interrogée, comme tous les autres, et on lui avait de nombreuses fois demandé des informations complémentaires sur les pouvoirs, le comportement ou les dires de ses adversaires. Mais tout ça lui semblait si loin, si futile...

Ce matin-là elle était partie aux premiers rayons du soleil, un épais volume de lois emprunté à la Bibliothèque et quelques rapports rangés dans son sac, et avait passé le Dangai. Sitôt arrivée à Karakura, son gigai avait prit la relève : une femme brune à l'aspect tout à fait banal, la ménagère lambda. Traversant la ville sans prêter attention aux alentours, la jeune femme s'était rendue à l'hôtel, demandant une chambre, LA chambre, pour la journée, et s'y était rendue. Ses économies fondaient à vue d’œil mais elle ne s'en souciait pas, ne faisant habituellement aucune dépense dans le monde réel. La porte refermée derrière elle, la rouquine laissa son enveloppe dans la salle de bain et s'installa au même endroit, cette chaise que la lumière matinale baignait. Elle n'avait jamais rien eu d'une grande philosophe, préférant l'action à la réflexion, mais sentir que tout lui échappait au fur et à mesure la mit soudain hors d'elle. Dans un cri rauque de colère et de frustration, elle lança le siège contre le mur, le réduisant en morceaux, avant de faire subir le même sort à la lampe de chevet. La pièce se retrouva rapidement sans dessus-dessous tandis que des larmes coulaient sur ses joues, accrochant parfois une fine mèche de cheveux.

Elle fini par s'asseoir au bord du lit, contemplant le spectacle de sa fureur : meubles détruits, miroir brisé, murs lacérés, rideaux à moitié arrachés, oreillers éventrés, un savant mélange du passage d'une tornade et d'un cambriolage ayant mal tourné. De guerre lasse, elle attrapa son sac et entreprit de travailler, reprenant sa routine au milieu du carnage, de fines larmes s'écoulant de ses yeux, qu'elle essuyait bien vite. Bien que somnolente, elle s'allongea sur le ventre et continua son travail avant de tomber peu à peu dans un sommeil qu'elle espérait autant qu'elle craignait. Et de nouveau sa présence emplit la pièce, son odeur l'entourait et elle eut presque l'impression qu'il était là, près d'elle, à attendre qu'elle s'éveille.

Les paupières lourdes, Tsukane finit par s'endormir, laissant juste échapper un mot avant de rejoindre le pays des ombres.

Terumi...
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Say you'll haunt me [Teru]

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