Parce qu'on ne peut pas toujours passer inaperçu.. [Libre]

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♣ Il s'agissait là d'une journée absolument radieuse, le genre de temps qui pourrait ravir quelqu'un de myope comme une taupe tellement l'atmosphère en devient agréable à respirer. C'est dans ces moments là que l'on a l'impression que rien ne peut nous arriver, que tout est beau, bien, pur... Chez d'autres personnes ce genre d'ambiance pousse à se remémorer bien des souvenirs, certains plus douloureux que d'autres. En ce qui concernait notre ami Kaito, cet ère le rendait particulièrement joyeux, oui parce que, tout vieux qu'il pouvait être, il n'en perdait pas pour autant le gout des plaisirs simples. En fait cela relevait plus de l'orientation élémentaire qu'autre chose. Eh bien oui, notre shinigami étant un manipulateur du feu, se sentait particulièrement à l'aise les jours de soleil radieux et de chaleur intense, en revanche, les jours de pluies, d'orages etc le rendait singulièrement malade, parfois au point de ne pas pouvoir sortir de son lit. Évidemment il le pouvait, mais se promener par des temps pareils n'était pas l'activité préféré du garçon à chevelure de feu, qui préférait largement contempler le mauvais temps depuis les multiples fenêtres de son appartement.

♣ Aujourd'hui, Kaito avait donc décidé d'aller flâner sur les toits de la ville de Karakura, un en particulier d'ailleurs... Enfilant son uniforme de lycéen, il ne prit exceptionnellement pas le ruban qui lui servait à relever ses cheveux d'habitude lui donnant une espèce de coupe au bol hérissé. Plutôt que d'emprunter le chemin normal, à savoir sortir de chez lui par la porte et ensuite marcher pendant une dizaine de minutes, le jeune Takeshi préféra s'échapper par la fenêtre de sa cuisine qui donnait sur le toit d'une épicerie. Il jeta au préalable un coup d’œil dans la rue histoire de vérifier que personne ne l'espionnait, puis bondit et atterrit alors sans difficultés sur le toit de la boutique. Répétant ce même mouvement maintes et maintes fois, le jeune garçon bondissait de plus en plus haut, atteignant les toits le plus élevés de la ville avant d'enfin apercevoir le bâtiment où il passait le plus clair de son temps, le lycée. Un établissement si banal et pourtant abritant tant de mystérieux personnages, des personnes à la destinée formidable dont eux-mêmes ignorent encore tout. Notre ami avait malgré tout le sentiment que la situation n'allait pas tarder à changer, que tout allait se bousculer et que l'avenir du monde ne tiendrait que sur les décisions de ces personnes au destin si particulier. S'étant arrêté pour pouvoir réfléchir un instant, Kaito conclut qu'il serait plus judicieux de s'installer confortablement sur le toit du lycée pour y réfléchir plutôt que de rester planté là comme un poireau.

♣ Aussitôt dit, aussitôt fait, en un gracieux bond, notre rouquin préféré atterrit sur la toiture de son beau lycée. La vue était malheureusement gâchée par le grillage qui entourait le haut de l'établissement, pourquoi était-il là ? Probablement par mesure de sécurité, pour décourager certains désespérés de se jeter du haut de leur école. C'était déjà arrivé après tout. Maintenant que sa balade était terminée, Kaito ne savait absolument pas quoi faire, surtout que même en se concentrant il ne détectait pas la moindre trace de hollow, il y en avait de moins en moins ces temps-ci, ou plutôt étaient-ils éliminés de plus en plus vite ? Mais si c'était bien cela, une nouvelle question coulerait de source: par qui ? Qui pourrait éradiquer les hollow à une vitesse aussi fulgurante ? Mystère et boule de gomme ! Mais ça faisait beaucoup de bien à Kaito de passer des journées comme celles ci, à ne rien faire, et à penser à tout et n'importe quoi. Il avait d'ailleurs un TIC, chaque fois qu'il se mettait à trop penser, une flamme se formait entre ses mains et notre shinigami lui, se mettait à la faire danser telle une ballerine ou à la faire tournoyer comme une toupie. En lui même ce TIC n'était pas dérangeant, mais se mettre à produire des flammes en classe n'était pas vraiment ce qu'on pourrait qualifier "d'humain". Il venait d'ailleurs de commencer à jongler avec sa flamme avant de s'apercevoir que quelqu'un d'autre venait d'apparaître sur le toit, le shinigami exilé devant garder son identité secrète à tout prix, il se retourna, pointa l'intrus du doigt et lui dit ces quelques paroles.

« Mais comment osez-vous m'espionner !? Quel personnage déplaisant vous faites ! »

Parce qu'on ne peut pas toujours passer inaperçu.. [Libre] Photo_10

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♣ Le garçon à chevelure de braise s'était exprimé de façon tellement enfantine que ça en devenait presque comique. La situation allait peut être tourner en sa faveur.

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Quelle galère mais quelle galère. Pourquoi le business allait si mal ? Nom d'un calmar enrhumé mais il se passait quoi dans cette ville de phoque anorexique ? Si ça continuait comme ça, j'allais devoir déménager, aller dans une autre ville de pigeon et me faire une nouvelle affaire, vu que cette ville n'avait plus rien à m'offrir. Plus j'arpentais les rues et moins je voyais de pigeon à plumer et de canard à engraisser pour Noel. Sérieusement, que se passait-il ? J'allais devoir mener mon enquête, la dernière enquête de ma si grande splendeur avant de plier bagage si aucune solution ne me convenait. Sauf si bien évidemment je me créais ma propre solution, mais ça c'était une autre paire de palme.

Une loupe en main, une pipe en bec, j'étudiais avec attention les innombrables traces du crime. C'était élémentaire mon cher. C'était brillant !! Enfin, je l'étais, le reste c'était juste capable de refléter ma toute brillance et s'accorder un peu de célébrité. Une sangsue qui pompait sur ma personne pour se faire une vie loin des cartons, des rues désertiques et de tout le reste qui pousserait à déprimer en moins de vingt-et-une secondes et quatre dixième. Enfin bref. J'étais sur le toit, tranquille, peinard, ma loupe posée sur le bas côté à se reposer et reprendre son souffle le temps que je travaille. J'avais presque sorti mon service à thé quand je me retins, mes yeux aussi vifs que l'aigle du grand ouest venaient de repérer quelque chose à plusieurs bornes de là. Un lapin qui sautait de toit en toit. Que je sache, ce n'était pas la période de Pâques. C'était quoi alors ? Mon instinct de scientifique, de petit curieux comme diraient ces jaloux, me disait que je devais aller voir pour poursuivre cette enquête sans queue ni tête.

D'un bond je me redressai et campa sur mes deux jambes de bois. Ces jambes de bois qui ne m'avaient jamais lâché et avaient botté le derrière de bien des malotrus qui avaient pensé pouvoir me résister. J'attrapai ma loupe, l'enfournai dans ma sacoche de devant et en avant la musique. D'un pas léger, souple et ô combien gracieux, je filai en filature pour frire la friture. Enfin, disons plutôt que j'étais parti pour suivre ce lapin des villes qui n'avait vraisemblablement pas lu ma nouvelle loi sur l'occupation des toits. C'était maintenant sanctionné le passage illégal d'un toit à un autre, j'avais même confié la garde de chaque toit à une paire d'escargot, m'étant dit que deux en valaient mieux qu'un, surtout niveau vitesse. je m'étais vraisemblablement trompé, bande de flemmard incapables, je les remplacerais la prochaine fois. Je m'étais surement des limaces, ça bave bien ce genre de chose, au moins je serais au courant de tout.

Le départ donné, je m'étais élancé et je suivais ce lapin en forme d'humain, surement un polymétamorphe venu d'outre monde pour envahir ma ville. D'un toit à un autre je me téléportais,, usant gracieusement de mon ultime pouvoir tant désiré. La course poursuite fort peu passionnante se termina sur le toit du lycée de cette ville de barge. Pas très original comme endroit. Y'avait combien d'abruti qui venaient dans cet endroit ? Une centaine ? Le double ? Surement, plus encore, il y avait tant d'abruti et d'ignare dans cette ville. La faute à la génétique ça, stupide parent. enfin bref, campé dans un coin, à l'abri des regards de fans déchainés, je l'observai et fini par en avoir marre. Ce mec jouait avec le feu, il allait se brûler, il allait, oui très bientôt, j'en croisais presque les doigts, même si j'en avais pas. Et malheureusement je dus penser trop fort, ce crétin sur patte semblait m'avoir aperçu. Tant pis, j'allais passer de l'observation à la fameuse séance de torture, enfin, de questions, on verra ensuite pour le faire saigner.

D'un pas, je me rapprochai, mes jambes de bois percutant ce sol marbré ou je sais pas quoi, faisant un boucan pas possible. N'y prêtant guère attention, je me rapprochai, suffisamment pour que ce niais remarque ma prestance mais pas autant afin d'éviter les accidents, s'il devenait totalement gaga de moi et qu'il me sautait dessus, valait mieux avoir de la marge, même si dans ma perfection je n'avais jamais fais d'erreur. Son doigt pointé me dérangeant, je sortis un cure-dent de ma sacoche si magique, à la hauteur de ma personne et le lui lança, le bout pointu en plein dedans, démontrant, une fois de plus, mes talents sans pareil. Croisant les palmes, je le regardai d'un air snobinard en poussant un soupir qui en disait long sur ce que je pensais de lui. D'ailleurs, je ne tardai pas à rajouter sans gêne :

Écoute le lapin, ici c'est moi qui pose les questions, toi tu te contentes d'y répondre et d'approuver tout ce que je dis, compris ? Sinon je te met un pavé dans la tronche et te récure le nez avec un compas rouillé. Compris ? Ok, t'es qui ?

Pourquoi y passer par quatre chemin quand on était quelqu'un aussi génial que moi ? Non, sérieusement ?

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♣ C'était avec le plus grand étonnement que notre lycéen soit disant lambda, s'aperçut qu'il n'y avait en vérité absolument personne. Voilà qui était étrange, car habituellement les intuitions du shinigami ne se révélaient jamais être fausses au point que ça en devenait frustrant pour ses compères. Il semblerait cependant qu'il eut fallut environ 400 ans afin de confirmer la fameuse phrase "Il faut une première fois à tout.". Un sentiment étrange parcourait tout de même Kaito, comme si quelque chose n'allait, comme si quelque chose manquait, une pièce au puzzle de la situation, c'était une sensation particulièrement désagréable, le shinigami ressentait tout du "dindon de la farce", à tel point qu'il ne se rappelait même plus ce à quoi il pensait avant cela. Bien trop de failles d'un seul coup à son gout, c'est pourquoi il tenta de se remémorer ce qu'il l'avait emmené ici et ce pourquoi il avait cette mine pensante. Il se rappela alors le pourquoi de sa réflexion, la diminution de fréquence d'apparition des Hollow, ou plutôt l'augmentation de la vitesse de leur éradication. Évidemment il y avait en cette ville le créateur même du corps de ce cher Kaito, cependant ce dernier semblait certain qu'il ne pouvait pas s'agir de lui, tout simplement parce que tous devaient rester très discrets. Cette ville regorgeait de tellement de puissants reïatsu d'un point de vue humain en tout cas, que l'on avait du mal à savoir si certaines habitants dissimulaient volontairement leur énergie spirituelle, ou s'il n'était que de simple humain à fort reïatsu. Temps que ce doute existerait, la prudence serait le mot d'ordre pour tous ces renégats de la Soul Society.

♣ Notre jeune Takeshi fut finalement interrompu par un vacarme véritablement scandaleux, mais qu'est ce qui pouvait faire autant de chahut ? Un bruit immonde s'était mis à résonner de manière répétitive sur le toit du bâtiment et put presque voir le flot de penser du shinigami tomber à terre tel des grêlons de neige. Kaito, importuné par ce tintamarre scruta rapidement les alentours afin de dénicher le coupable de cette cacophonie cauchemardesque et il ne vit absolument rien. Le bourdonnement continuait pourtant et semblait même se rapprocher, touché par un éclair de génie, notre rouquin préféré posa les yeux vers le sol et que vit-il alors ? Un pingouin, ou plus précisément une peluche à l'effigie de pingouin, mais ce n'était pas tout, cette chose était animée ! Ce n'était pas tous les jours que l'on voyait une simple peluche capable de faire les quatre-cent pas. Mieux encore, il semblerait que cette peluche fut dotée d'un quelconque mécanisme de contrôle à distance étant donné qu'elle lança un cure-dent en plein sur le doigt de Kaito qui poussa un énorme gémissement tout en se tenant le poignet et voyant son doigt gonfler au même rythme que son cœur, il en avait les larmes aux yeux. S'il était sérieux ? Il fallait espérer que non car le personnage serait alors bien moins crédible à l'avenir. Suçant son index pour faire passer la douleur, l'ex-Capitaine affichait une faciès des plus communs, celui d'un enfant auquel on aurait arraché son jouet préféré. Il continuait de regarder attentivement le pingouin en attendant la suite des évènements, après tout, un peluche vivante ça ne se baladait pas à tous les coins de rue !

♣ Comme pour surprendre notre garçon au regard d’émeraude encore plus, la bête d'en face se mit à parler ! C'était pour ainsi dire, la cerise sur le gâteau ! Des paroles pas très aimables qui plus est, on dirait donc que l'hostilité était un point commun a chaque individu et aux créations qu'il engendrait. Un pavé ? Mais où est ce que cette chose avait bien pu voir un lapin ? Drôle de surnom, peut être faisait-il référence aux gracieux bonds que Kaito avait entrepris tout au long de sa promenade pour rejoindre le toit du lycée. Eh bien dis donc, en voilà qui n'avait pas sa langue dans sa poche, malheureusement pour lui, la situation n'était pas particulièrement à son avantage étant donné la différence de taille. Il est vrai qu'on ne doit jamais se fier aux apparences mais tout de même, cet objet normalement sans vie arrivait tout juste au niveau du genou du shinigami. Rien ne l'empêchait d'infliger un coup de pied fatal à celui-ci, si ce n'était la gentillesse naturelle du garçon. À la place, il reprit de nouveau son air enfantin et se rapprocha curieusement de cet organisme non identifié et le souleva dans les airs à l'aide de ses deux mains, il ne manquait plus que le fond musical pour un rappeler une scène de Disney des plus émouvantes. Afin de pousser le bouchon un peu plus loin encore, Kaito ajouta sur un ton des plus enchanté.

« J'ai enfin trouvé mon nouveau jouet, il était temps ! »

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Il se fichait de moi lui ? Cette cruche masculine ne valant même pas trois deniers ? C'était quoi cette chochotte qui avait tout simplement couiner comme une fillette pour un petit coup de cure-dent ? Tu veux un bisou magique peut-être ? Tapette, lopette, soit un homme, un vrai, viril. Chochotte, c'est rien ça, je peux te faire plus. Franchement, où va le monde. Si il avait mal pour un truc aussi petit je me demandais s'il n'allait pas mourir en voyant la fin de la saison 3 de la célèbre série dont je ne pouvais citer le nom. Enfin bon, pauvre chou, je lui mettrais les Feux de l'amour pour le calmer, ça devrai aller. Bref, c'était pas tout.

Ce goujat a eu l'audace de me prendre entre ses mains, il me tenait, comme une vulgaire peluche ou comme un jouet. Cette chochotte rousse, j'allais devoir lui apprendre. Qu'est-ce qu'il croyait ? Qu'est-ce qu'il entendait par "son nouveau jouet" ? Il avait rêvé celui-là, il avait regardé quoi récemment ? "Va te faire cuire un œuf si tu l'ose" ? Crétin, stupide, andouille. Tu crois vraiment qu'on va te laisser faire ça ? Non mais tu va voir. Ni une ni deux, je lui replantai mon cure-dent dans son doigt et pire encore, au niveau de la pliure des deux premières phalange. Voyez comme je suis gentil, je n'ai pas visé sous l'ongle. Oui, oui, je suis gentil et terriblement clément, je sais, vénérez-moi, je vous y autorise. Filant entre ses doigts après avoir profiter de l'occasion, je gambadai quelques mètres plus loin, le haut de mon coton froncé tel des sourcils. Le pointant d'un doigt accusateur, je finis par lui adresser la parole, au moins pour le remettre à sa place :

Et l'abruti roux, n'espère même pas m'avoir. Un nouveau jouet, mais t'a cru quoi ? Que Robert allait t'enseigner le culte du dico ? Abruti, ne me retouche pas, jamais !! Avec tes sales mains souillées.

Ceci dit, je me laissai retomber pour m'asseoir et soupirer. C'était impossible, ces humains ... Aussi bête que des pieds ... Et aussi moche mais ça c'était autre chose. Sortant de ma sacoche ventral une tasse de thé en plastique, je fis mine d'en siroter un contenu avant de reprendre la parole, d'une voix fort dépitée :

Bon espèce de taré sans cervelle, c'quoi ton nom ? Que je sache quoi écrire sur mon Death Note

Oui, il et vous avez bien entendu, j'avais un Death Note. Me croyez pas si vous voulez pas mais j'allais faire un massacre s'il me cherchait. Comme on dit, quand on me cherche, on me trouve. Enfin, pour le moment je devais faire preuve de ma supériorité, c'était bien parti, il fallait le dire, non ? Tss, jaloux.

[désolé encore du retard et de la qualité, c'pas terrible mais bon]

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